Maroc : des professeurs échangent des bonnes notes contre des relations sexuelles

25 novembre 2021 - 09h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Cinq professeurs de la Faculté des sciences juridiques et politiques de Settat, poursuivis pour sextorsion, seront présentés ce jeudi devant le procureur du roi près de la Cour d’appel.

Les cinq professeurs, impliqués dans l’affaire dite « sexe contre bonnes notes », sont poursuivis pour chantage sexuel et traite d’êtres humains, fait savoir le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a décidé de les présenter devant le procureur du roi près la Cour d’appel de Settat, après avoir fini son enquête préliminaire au sujet d’un professeur de la Faculté des sciences juridiques et politiques de Settat qui aurait attribué de bonnes notes à des étudiantes en échange de relations sexuelles. Ces dernières auraient confirmé les faits devant la police.

À lire : Un professeur d’éducation islamique arrêté pour harcèlement sexuel à Berkane

L’enquête aura permis à la BNPJ d’interpeller trois autres professeurs qui seraient intervenus pour ramener à de meilleurs sentiments une étudiante qui aurait déposé plainte contre le professeur.

Après la diffusion sur WhatsApp des conversations téléphoniques à connotation sexuelle entre le professeur et ses étudiantes, le ministère de tutelle a instruit l’inspection générale de mener une enquête interne. Après quoi, il a été décidé de la suspension du professeur d’université accusé de harcèlement sexuel envers ses étudiantes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Settat - Harcèlement sexuel - Formation - Sextorsion

Aller plus loin

Sexe contre bonnes notes : le ministre de l’enseignement supérieur prend ses responsabilités

Après l’éclatement d’une nouvelle affaire de « sexe contre bonnes notes », le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a pris plusieurs dispositions. Une...

Du nouveau dans l’affaire dite « sexe contre bonnes notes à Settat »

La présidente de l’université Hassan 1ᵉʳ pourrait être, elle aussi, sanctionnée dans l’affaire dite « sexe contre bonnes notes » à Settat. Les cinq professeurs mis en examen...

L’affaire « Sexe contre bonnes notes » emporte la présidente de l’Université Hassan I de Settat

Après le doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Settat, c’est au tour de la présidente de l’Université Hassan I d’être démise de ses fonctions,...

Maroc : l’étudiante prétendue victime de harcèlement sexuel condamnée

Le tribunal de première instance de Mohammedia a innocenté le professeur d’université poursuivi pour harcèlement sexuel contre une étudiante en master. La prétendue victime,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Pourquoi les fonctionnaires marocains vont apprendre l’amazigh et l’anglais

Le ministère de l’Économie et des finances veut renforcer les compétences de ses cadres en langue amazighe et en anglais professionnel. Un appel d’offres international d’un montant d’environ 2,6 millions (2 592 000) de dirhams a été lancé à cet effet.

Harcèlement de rue : ce fléau qui gâche vos vacances au Maroc

Alors qu’il se prépare à accueillir de grands événements sportifs comme la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2025) et le Mondial 2030, le Maroc devient apparemment un terreau fertile du harcèlement sexuel. De quoi ternir son image et mettre à mal son...

La chanteuse Ibtissam Tiskat dévoile son calvaire

La chanteuse marocaine Ibtissam Tiskat affirme avoir été victime de harcèlement de la part d’une collègue. Il s’agirait de Dounia Batma ou Fadwa El Maliki.

C’est la fin des auto-écoles sauvages au Maroc

Le ministre du Transport et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, a annoncé une série de réformes concernant les auto-écoles, tant au niveau des conditions d’octroi, de suspension et de retrait des licences que de la formation des instructeurs.

Maroc : une banque ADN pour traquer les criminels

Au Maroc, le ministère de la Justice travaille sur la création d’une banque de données génétiques (ADN) pouvant aider les forces de l’ordre à identifier et à traquer les personnes impliquées dans des affaires de viol, de harcèlement sexuel, d’attentat...