Sexe contre bonnes notes : le ministre de l’enseignement supérieur prend ses responsabilités

29 décembre 2021 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Après l’éclatement d’une nouvelle affaire de « sexe contre bonnes notes », le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, a pris plusieurs dispositions. Une commission d’enquête a été diligentée ce mercredi 29 décembre à l’École nationale de commerce et de gestion d’Oujda (ENCGO).

Une étudiante de l’École nationale de commerce et de gestion d’Oujda (ENCGO) a accusé son professeur de lui avoir demandé des faveurs sexuelles en échange de bonnes notes et de validation de semestre. Lundi, la publication des messages qu’ils ont échangés est devenue virale sur les réseaux sociaux. Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur a diligenté ce mercredi une commission d’enquête composée de fonctionnaires issus de l’Inspection générale du ministère à Oujda.

À lire : Maroc : une école d’Oudja au cœur d’un scandale sexuel

Les membres de cette mission devront déterminer avec exactitude l’ensemble des faits liés à cette nouvelle affaire de présumé chantage sexuel à l’ENCGO. Dans ce sens, ils auront à auditionner l’ensemble des personnes concernées en présence, éventuellement, d’un huissier de justice, rapporte Le360. De retour à Rabat dans la soirée de ce même mercredi, ils devront produire leur rapport. Selon une source proche d’Abdellatif Miraoui, il y aura une tolérance zéro.

À lire : Maroc : des professeurs échangent des bonnes notes contre des relations sexuelles

D’autres sources font savoir que le ministre a déjà pris d’autres dispositions. Il s’agit de la mise en place de cellules de crise à chaque fois que surgiront de nouvelles affaires de ce genre, de l’instauration d’un numéro vert valable pour tous les établissements universitaires et les grandes écoles, dont les interlocuteurs sont chargés de recevoir et d’instruire l’ensemble des plaintes qui seront recueillies, y compris les plaintes formulées anonymement, et enfin de la mise en place d’une cellule de réflexion au niveau central pour préserver l’image de l’institution universitaire par un travail d’anticipation et de prévention.

Abdellatif Miraoui a par ailleurs convoqué l’ensemble des présidents des universités du Maroc pour une séance de travail dédiée à ces affaires. La séance est prévue demain jeudi 30 décembre 2021.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Education - Harcèlement sexuel - Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres - Sextorsion

Aller plus loin

Affaire dite « sexe contre bonnes notes à Settat » : des associations féminines déterminées

La Fédération de la ligue des droits des femmes a décidé de suivre le procès des cinq professeurs de la faculté des sciences juridiques de Settat impliqués dans l’affaire dite «...

Tanger : un professeur suspendu pour harcèlement sexuel

La direction de l’école supérieure roi Fahd de traduction basée à Tanger a suspendu un professeur après qu’une étudiante a déposé plainte pour harcèlement sexuel contre lui.

Maroc : une école d’Oudja au cœur d’un scandale sexuel

Après la Faculté des sciences juridiques et politiques de Settat, c’est au tour de l’École nationale de commerce et de gestion d’Oujda (ENCGO) d’être secouée par une affaire...

Sexe contre bonnes notes : le professeur d’une école d’Oujda acquitté

La Cour d’appel d’Oujda a confirmé l’acquittement du professeur de l’École nationale de commerce et de gestion (ENCGO) de l’Université Mohammed 1ᵉʳ, accusé en décembre 2021 de «...

Ces articles devraient vous intéresser :

Au Maroc, les élèves fêtent la fin d’année scolaire en déchirant leurs cahiers

Au Maroc, des scènes des élèves déchirant leurs cahiers et livres pour annoncer la fin de l’année scolaire, se sont reproduites.

Écoles françaises au Maroc : polémique sur l’homosexualité

Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, s’est exprimé sur l’adoption par des institutions éducatives étrangères au Maroc de programmes promouvant l’homosexualité.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

L’enseignement de la langue amazighe généralisé dans les écoles marocaines

Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports vient d’annoncer son plan de généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans tous les établissements du primaire d’ici à l’année 2029-2030.

Après le séisme, le défi éducatif du Maroc sous les tentes

Après le puissant et dévastateur tremblement de terre du 8 septembre, les enfants marocains se rendent à l’école et reçoivent les cours sous des tentes. Certains ont du mal à s’adapter, tandis que d’autres tentent d’« oublier la tragédie ».

Maîtrise de l’anglais : le Maroc à la traîne

Alors que les Marocains délaissent de plus en plus le français pour l’anglais, le Maroc est encore à la traîne quant à la maitrise de langue de Shakespeare.

Maroc : des notes trop gonflées dans les écoles privées ?

Au Maroc, le phénomène des « notes gonflées » continue de sévir dans des écoles privées. C’est du moins le constat fait suite à la fuite de certains relevés de note sur les réseaux sociaux après la publication des résultats du BAC 2024.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

Maroc : les gifles toujours présentes à l’école

Une récente enquête du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) lève le voile sur la persistance de pratiques de punitions violentes dans les établissements scolaires marocains.