Casablanca impose une taxe aux hôtels et snacks pour la collecte des ordures

30 septembre 2022 - 18h20 - Economie - Ecrit par : S.A

Le Conseil communal de la ville de Casablanca a fixé une taxe que les hôtels et les snacks doivent payer pour la collecte des déchets qu’ils produisent au quotidien.

Plus de collecte gratuite de déchets produits par les hôtels et les snacks. Désormais, les propriétaires de ces établissements doivent payer une taxe de 500 DH par tonne de déchets produits, rapporte Challenge. À l’origine de cette décision fiscale, les pertes financières enregistrées par la commune dues au non-paiement d’indemnité par ces établissements. Jusqu’à présent, c’est la commune qui gère toute seule la collecte des déchets.

À lire : Rabat : les professionnels des cafés et restaurants en colère

« Il y a des snacks bien connus à Casablanca qui font de la restauration rapide qui ne font rien pour la commune, ce qui encourt des pertes financières à cette dernière, qui se retrouve dans l’obligation de le gérer au quotidien ces grandes quantités de déchets afin de préserver la propreté escomptée par les Casablancais », a déclaré l’adjoint au maire dans un communiqué. « Il n’est plus acceptable que les Casablancais paient la taxe pour ces établissements qui produisent des déchets », a-t-il ajouté, confirmant par ailleurs qu’il a été décidé de les obliger à payer un montant de 500 dirhams par tonne de déchets, par l’intermédiaire des deux sociétés de gestion des ordures ménagères, de le transférer à la décharge publique de la ville.

À lire : Fermeture de plusieurs restaurants dans le Nord du Maroc

Cette décision fiscale suscite déjà des réactions. Noureddine Al-Harraq, président de l’Association nationale des propriétaires de cafés et de restaurants s’y oppose. « En tant qu’association nationale et en tant que professionnels, nous avons été choqués de cette décision prise par la ville de Casablanca et un certain nombre de communes dans différentes régions du royaume, d’autant plus qu’elle intervient alors qu’on s’attendait à ce que le gouvernement entreprenne des mesures de soutien à notre secteur sérieusement impacté par les deux années Covid. Cela dénote l’incapacité de ces autorités d’élargir l’assiette fiscale et opte pour les solutions faciles, dont l’imposition des entités de restauration déjà lourdement taxées », s’est-il indigné sur Radio MFM.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Hôtellerie - Restauration

Aller plus loin

Rabat : les professionnels des cafés et restaurants en colère

Les professionnels des cafés et restaurants de Rabat ont tenu samedi une réunion pour dénoncer la décision du conseil communal de la ville fixant la redevance pour...

Casablanca : les cafés et restaurants exemptés temporairement des taxes locales

Soulagement du côté des patrons de cafés et restaurants de la ville de Casablanca qui viennent de voir le vote de l’augmentation de la taxe sur l’occupation reporté par la...

KFC va ouvrir 10 nouveaux restaurants au Maroc

Après l’ouverture de trois restaurants l’année dernière, la chaine de restauration KFC a annoncé l’ouverture, cette année, de dix nouvelles succursales, ceci, pour concrétiser...

Le Maroc en colère contre un bateau en provenance de Sebta

Le Maroc a mis en garde la compagnie maritime Peregar qui convoie des déchets et matières dangereuses de Ceuta vers le port de Tanger Med sur un navire transportant des aliments.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : Le secteur de la franchise en danger de mort

La fermeture en série des franchises dans les grandes villes du Maroc inquiète Mohamed el Fane, le président de la Fédération marocaine de la franchise (FMF). Il appelle l’État à soutenir ce secteur qui se meurt.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...

Hôtels et couples non mariés au Maroc : une loi pour mettre fin aux refus ?

Suite à la controverse générée par l’obligation faite aux clients de certains hôtels de présenter un contrat de mariage, le groupe du Mouvement Populaire à la Chambre des représentants a proposé une loi visant à intégrer l’état civil sur la carte...

Maroc : dix nouveaux hôtels en projet par un grand groupe

Le groupe hôtelier espagnol Silken va ouvrir dix hôtels dans les aéroports du Maroc, à commencer par Casablanca. Objectif : accompagner la stratégie touristique nationale en vue de la Coupe du monde 2030.

Maroc : du changement pour l’impôt sur les revenus locatifs

Au Maroc, l’imposition des revenus locatifs a connu des modifications majeures depuis 2023. Des changements qui ont un impact significatif sur les contribuables concernés.

Maroc : le grand retour des enseignes internationales

Le secteur des malls et centres commerciaux se remet progressivement de la crise de Covid-19 et de l’inflation. Cette embellie devrait se poursuivre jusqu’en 2030.

Maroc : présenter un acte de mariage dans les hôtels c’est fini

L’obligation de présenter un contrat de mariage lors de la réservation de chambres d’hôtel au Maroc pour les couples aurait été annulée. Cette décision survient après la colère du ministre de la Justice, Adellatif Ouahbi.

Maroc : les revenus d’Airbnb traqués

L’Office des changes vient de lancer une vaste opération d’audit visant les transferts financiers internationaux entre propriétaires et bénéficiaires des locations de biens immobiliers via Airbnb.

Hôtels au Maroc : la fin du certificat de mariage ne plaît pas à tout le monde

Au Maroc, la levée de l’exigence d’un certificat de mariage dans les hôtels est loin de faire l’unanimité. Alors que certains Marocains ont célébré cette évolution comme une étape vers plus de liberté personnelle et de vie privée, d’autres estiment que...