Au Maroc, la multiplication des malls soulève des inquiétudes. Les fermetures de plusieurs franchises enregistrées ces derniers temps amènent à s’interroger sur la viabilité de ce modèle commercial.
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) regorgent d’opportunités au Maroc, en grande partie grâce à la délocalisation ou à la sous-traitance des activités de services d’un nombre croissant de multinationales européennes. Dans le Royaume, les métiers du "offshoring", comme les professionnels les désignent dans leur jargon, ont généré un chiffre d’affaires de 942,2 millions de dirhams et 7.200 emplois pour la seule année 2004. Ces métiers avaient aussi indirectement permis aux TIC d’encaisser une recette de 26 milliards de dirhams durant la même période.
Quelque 300 entreprises opérant dans les industries de pointe ont vu le jour au sein du Technopark de Casablanca depuis son inauguration en 2001 où 900 cadres et techniciens y travaillent quotidiennement. Ces derniers font partie de ceux qui occupent l’un des 60.000 emplois offerts par la trilogie offshoring-TIC-Télécoms au Maroc cette année.
Les perspectives de développement que les TIC laissent entrevoir pour l’économie et pour l’emploi sont "faramineuses" et les différents programmes de promotion ou d’accompagnement de la filière mis en place "en donnent la mesure".
La stratégie "e-Maroc" prévoit par exemple la création, d’ici 2012, de 33.000 emplois par les activités de l’industrie des technologies de l’information hors télécoms et le passage d’un chiffre d’affaires du secteur de 26 milliards de dirhams à fin 2004 à près de 60 milliards en 2012.
Pour atteindre ces objectifs, le Maroc entend s’appuyer sur plusieurs "béquilles", dont un vaste programme d’informatisation de 50.000 PME en six ans, la généralisation de l’utilisation de l’ordinateur et d’Internet dans les écoles, les collèges et les lycées ainsi qu’un train de mesures incitatives destinées au développement d’un tissu de petites entreprises de pointe. Le Royaume table également sur 90.000 à 100.000 nouveaux emplois issus des métiers de l’offshoring.
Jeune Afrique
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