Abdelaziz Stati : l’étoile marocaine

3 mars 2009 - 18h49 - Culture - Ecrit par : L.A

Abdelaziz Stati comme bouquet final. Les Sahraouis ne pouvaient pas rêver mieux. Le festival Mer et Désert situé à Dakhla, dans le Sahara, a clôturé sa troisième édition en invitant le chanteur de Chaabi. Entretien. Costume blanc impeccable, démarche de gentleman, Abdelaziz Stati ne passe pas inaperçu. Et surtout pas à Dakhla. Pour sa soirée de clôture, le festival Mer et Désert a invité, dimanche, la star du Chaabi (style musical associé aux fêtes traditionnelles) pour la plus grande joie des Sahraouis.

Poignées de mains, accolades, photos, Abdelaziz Stati ne peut pas faire un pas sans être alpagué par ses fans. Ce chanteur et violoniste est l’un des artistes les plus populaires du Maroc. « Toutes les générations connaissent Abdelaziz Stati, il fait partie du patrimoine musical du Maroc », explique une jeune sahraouie, venue assister au concert.

Sur scène, le chanteur n’a qu’à fredonner les chansons pour que le public, à son tour, les reprenne. Les femmes se mettent alors à danser, chanter : c’est ce qu’on appelle « l’effet Stati ». Entre deux discussions et deux photos souvenirs, l’artiste a accordé une interview à Afrik.com. L’occasion de revenir sur la carrière fulgurante d’un chanteur hors du temps.

Etes vous heureux de participer au festival de Dakhla ?

Les musiciens sont des guerriers. Là où on nous envoie, il faut se plier aux conditions. Le musicien essaye de s’adapter et de faire ce qu’il a à faire. A Dakhla, les gens sont authentiques, gentils. Je remercie le wali de m’avoir donné la chance de découvrir ce territoire.

Vous faites un duo avec Hoba Hoba Spirit. Comment s’est passée cette rencontre ?

Ce n’est pas mon style musical mais je respecte les gens qui travaillent dur, que ce soit dans le rap, dans le rock… J’adore explorer de nouvelles frontières. J’ai donc accepté avec enthousiasme leur invitation.

D’ou vous vient cette passion pour la musique Chaabi ?

C’est une vocation. Un cadeau de Dieu. J’ai persisté dans la musique Chaabi, ma passion, et j’y suis arrivé. Mon oncle, Bouchaid Benrahhal, était un chanteur et un violoniste talentueux. J’ai beaucoup appris à son contact. Quand j’étais enfant, j’étais très impressionné par l’homme qu’il était et par son instrument de musique : le violon.

A vous voir en concert, on comprend qu’entre vous et le violon, c’est une véritable histoire d’amour…

Oui, j’ai effectivement un lien très particulier avec le violon. A l’âge de 12 ans, je me suis rendu à Casablanca dans l’objectif de travailler pour acheter mon premier violon. Pour moi, cet instrument a une âme, il vieillit en racontant des histoires. Chez moi, j’ai une collection de stradivarius. Le violon c’est ma passion, mon amour.

Comment expliquez-vous votre succès ?

Je me suis spécialisé depuis plusieurs années dans la musique traditionnelle marocaine. Je me suis servi des influences de mon pays et du Maghreb en général pour composer ma musique. Je connais toutes les régions du Maroc, j’adapte mon style en fonction des univers de chacun. Dans mes chansons, je parle du quotidien, de ce qui touche réellement les gens. C’est sans doute la clé de mon succès.

Source : Afrik.com - Stéphanie Plasse

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Musique - Concert - Abdelaziz Stati

Ces articles devraient vous intéresser :

Le festival Mawazine met Angham et Ahlam dans l’embarras

Un incident a marqué l’ouverture du festival Mawazine à Rabat. La chanteuse égyptienne Angham a été victime d’une confusion de noms lors d’une interview avec une journaliste, qui l’a appelée par le nom de la chanteuse émiratie Ahlam.

L’émouvant hommage de Samira Saïd à Naïma Samih

L’artiste marocaine Samira Saïd a rendu un vibrant hommage à son amie et collègue Naïma Samih, décédée dans la nuit de vendredi à l’âge de 73 ans, des suites d’une longue maladie.

Saad Lamjarred sanctionné par Youtube ?

Le chanteur marocain Saad Lamjarred explique les raisons qui seraient derrière la baisse inquiétante du nombre de vues de ses chansons sur la plateforme YouTube.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Divorce de la chanteuse marocaine Chaimae Abdelaziz

La chanteuse marocaine Chaimae Abdelaziz a annoncé son divorce. C’est sur son compte Instagram que la jeune femme a choisi de partager cette nouvelle personnelle avec ses fans.

Des artistes marocains dénoncent

De nombreux artistes marocains dénoncent l’avidité des organisateurs de festivals à s’accaparer du cachet du chanteur en échange de l’inscription de son nom à l’un des évènements d’été. Ils appellent le ministère de la Culture à intervenir.

Rabat célèbre Abdelouahab Doukkali, légende de la chanson marocaine

La jeune génération de chanteurs a rendu hommage au doyen de la chanson marocaine, Abdelouahab Doukkali, 84 ans, en reprenant ses chansons les plus emblématiques, lors d’un géant concert au Théâtre Mohammed V de Rabat vendredi.

Salma Rachid sous le feu des critiques

Salma Rachid est la cible d’attaques sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes fustigent l’arrogance de la chanteuse de la pop marocaine.

Cible de critiques, Saïda Charaf répond

Critiquée par certains de ses pairs pour sa participation régulière à la plupart des événements artistiques et festivals d’été, la chanteuse Saïda Charaf a déclaré qu’elle jouit de sa notoriété et du fruit de ses efforts.

Latifa Raafat se confie sur sa relation avec le roi Hassan II

Latifa Raafat figure parmi les chanteurs préférés de feu Hassan II. La chanteuse marocaine se confie sur sa relation avec le père du roi Mohammed VI.