Vers un retour d’Abdelilah Benkirane aux législatives ?

14 avril 2021 - 21h30 - Maroc - Ecrit par : J.K

Pour les législatives de 2021 au Maroc, les leaders et les jeunes du parti PJD réclament la candidature d’Abdelilah Benkirane. À leurs yeux, il représente la meilleure carte pour abattre celles des opposants du parti.

Ils sont nombreux à faire pression au sein du PJD pour le retour sur la scène politique d’Abdelilah Benkirane. D’après certains cadors du parti et les membres de la Chabiba, le mouvement de la jeunesse du parti PJD, afin d’affronter les adversaires coalisés pour mettre à l’écart le parti islamiste, Benkirane, le très célèbre tribun, doit déposer sa candidature pour les législatives de 2021, rapporte Assabah.

Ces membres du parti PJD, partisans d’une non-limitation de la candidature à deux mandats dans le règlement intérieur du PJD, œuvrent à mettre toutes les chances de leur côté pour que le nom de Benkirane parvienne à la commission des candidatures, ensuite à la commission de la validation pour être cautionné, fait savoir le journal. Autrefois partisans de l’ex-Secrétaire général du parti, aujourd’hui, c’est plutôt l’ex-patron du parti qui est le mieux placé pour tenir tête aux adversaires dont la majorité de l’opposition, ont-ils indiqué.

Toutefois, le bloc formé entre ces cadors et le mouvement de la jeunesse a causé la démission de certains élus islamistes qui préfèrent s’allier à d’autres partis « à forte influence », pour échapper à la justice. C’est ce qu’a estimé Aziz Rebbah, membre du Secrétariat général du PJD, lors d’une visite dimanche dans la région du Drâa-Tafilalet, soulignant que le Secrétariat a toutefois rejeté la démission de ces élus qui voulaient rejoindre d’autres partis.

Le ministre de l’Energie et des mines par ailleurs, n’a pas caché son dépit de voir des « responsables » intenter des procès, d’une manière sélective, contre les présidents de collectivités territoriales où est présent le PJD. Aziz Rebbah évoque le cas d’autres présidents de communes, issus d’autres partis, nullement inquiétés, ajoutant que le secrétariat général de son parti avait rejeté la démission de ceux qui étaient prêts à faire le pas vers d’autres cercles politiques.

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