L’accord de pêche entre le Maroc et l’UE subit un nouveau report. L’affirmation émane du Commissaire européen en charge de ce dossier, Joe Borg.
La date pour le retour des chalutiers des Vingt-cinq est prévue pour l’été prochain à condition que "tout aille bien", comme l’a souligné M.Borg. Ce nouveau report était prévisible tant le climat des négociations entre Rabat et Bruxelles s’est détérioré depuis que la partie marocaine avait manifesté, au cours d’une réunion à Rabat, sa volonté de lancer, durant le deuxième semestre de cette année, un appel d’offres international ouvert aux sociétés européennes privées.
La décision avait été mal accueillie, en son temps, par certains membres de l’Union européenne, notamment les Pays-Bas, le Portugal, l’Italie, la Grande-Bretagne, la Suède et l’Irlande. Ces pays craignent en effet que l’entrée de nouveaux opérateurs dans les eaux marocaines ne fassent baisser les prix des poissons sur leurs marchés locaux. La riposte des Vingt-cinq ne s’est pas fait attendre. Le 20 février, au cours d’une réunion au siège de la Commission européenne à Bruxelles consacrée à l’examen de ce dossier, les représentants britanniques, suédois et danois ont formulé une demande pour recueillir l’avis des services juridiques de l’UE sur "la légalité de pêcher dans les eaux du Sahara".
Il semble que l’accord de pêche conclu, le 28 juillet 2005, entre le Maroc et l’UE est entré dans une zone de turbulences. Les deux reports qu’il a subis en sont de parfaits exemples.
Mohamed Jaabouk - Libération
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