Addoha mise 2,33 milliards de DH à Fès

12 mars 2008 - 11h56 - Economie - Ecrit par : L.A

SM le Roi a donné mardi, 11 mars, le coup d’envoi des travaux d’aménagement du Champs de courses, l’ex-hippodrome de la ville de Fès. Un mégaprojet d’aménagement urbain et de restructuration d’une zone de 32 hectares. Porté par le groupe Addoha, après appel à manifestation d’intérêt (AMI), le projet « Champs de courses » vise la création d’un nouveau pôle d’attraction. D’un investissement de 2,33 milliards de DH, ce chantier s’adapte aux besoins des habitants et aux normes urbanistiques internationales, 60% de la surface investie par ce projet étant dédié aux espaces verts.

Ainsi, Addoha réalisera le nouveau siège de la commune urbaine, un palais des congrès, et un parc public (jardin andalou et plan d’eau). Le groupe d’Anas Sefrioui s’engage également à construire 24 résidences (de R+3 à R+9), des commerces, bureaux et dépendances. La construction d’un hôtel 5 étoiles (R+8), des espaces verts et un parking souterrain sur deux niveaux (2.000 places) sont également au programme. Ces constructions se feront autour d’un jardin public de 8 ha. Côté architectural, une vitrine artisanale d’exposition et de commercialisation sera érigée en premier plan. Des galeries commerciales abritant de grandes marques de vêtements sont prévues.
Au nord-est de la rocade se dressera le palais des congrès doté d’une salle polyvalente à vocation culturelle.

Parallèlement à cet espace communautaire et aux différents lieux de loisirs, s’installera un centre d’affaires dont l’élément phare est une tour de 50 m de haut à proximité du palais des congrès. En dernier plan, s’étendront les quartiers résidentiels de haut standing conçus sous forme d’îlots ouverts et reliés aux différents édifices.

La valorisation du site se fera en deux phases. La première donne au promoteur un délai de 12 mois pour la procédure des travaux d’équipement en infrastructures de base. Dans sa phase II, l’aménageur devra avoir déposé la demande d’autorisation de construire les îlots résidentiels, des bureaux et des commerces, dans un délai maximum de 6 mois. A noter que le délai d’exécution du projet dans sa globalité est fixé à 5 ans.

De l’avis des responsables de la ville, ce projet fruit d’un partenariat public/privé hissera l’image de Fès à une ville internationale. Régissant les relations entre le promoteur et la Commune à travers son maître d’ouvrage délégué (Al Omrane Fès), les clauses de ce partenariat définissent notamment le prix du terrain, le coût exigible et l’échéancier des paiements. En effet, la superficie de l’assiette foncière est de 122.600 m2 .

Rappelons que le prix de cession s’élève à 6.000 DH/m2 équipé. Etant donné que le promoteur acquéreur se chargera de l’équipement en infrastructures de base de la surface totale de 319.100 m2, ainsi que la construction du parking et l’aménagement, la construction et l’équipement du parc urbain, le coût exigible pour la cession de la superficie approximative de 12,26 ha est fixé à 630 millions de DH. De cette enveloppe, un montant de près de 280 millions de DH a été versé à la Commune. Celle-ci s’apprête à recevoir un autre versement de 175 millions de DH, en avril. A noter que la date de paiement de la dernière tranche coïncidera avec le transfert de propriété de l’assiette foncière. A cette date, le groupe aura réalisé les travaux de viabilisation du terrain pour un montant de 100 millions de DH et un siège municipal (R+2) pour un coût de 70 millions de DH.

Enfin, rappelons que Al Omrane Fès (ex- Erac-CN) a également fait une bonne affaire avec la commune. Pour sa maîtrise d’ouvrage pour le compte de cette dernière, l’établissement a reçu une commission pour « prestation de services » de 2% du montant de la vente, soit 12,6 millions de DH.

Spirce : L’Economiste - Youness Saad Alami

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