Le parquet n’est pas intéressé par ces rapports du CNI qui prouveraient le caractère fallacieux de la plainte contre le leader sahraoui, car ces preuves ne sont pas pertinentes, ont indiqué des sources du tribunal d’instruction à La Razon. Le juge Santiago Pedraz devra décider s’il s’aligne sur la position du parquet ou s’il ira contre et réclamera ces rapports qui remettent en cause la sincérité de la plainte de Fadel Breica, soupçonné de travailler pour les services secrets marocains.
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Les mêmes sources expliquent qu’il est peu probable que ces documents classés confidentiels soient mis à la disposition de la justice, même si des exceptions peuvent être faites comme dans l’affaire Pegasus. Selon les rapports du CNI en date du 18 mai et du 24 juin, rédigés en pleine crise entre le Maroc et l’Espagne, le Maroc aurait déployé une double stratégie « judiciaire et médiatique » pour “harceler” Brahim Ghali.
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C’est pour cette raison que l’avocat de Ghali, Manuel Ollé, souhaite que ces documents soient pris en compte. Des documents qui prouveraient que Breica, qui a accusé Ghali de tortures dans les camps de Tindouf, serait aux ordres des services de renseignement marocains. Des allégations rejetées en bloc par Breica qui nie entretenir quelque relation avec le Maroc.