
Un témoin confirme avoir été torturé sur ordre de Brahim Ghali
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Le juge de la Haute cour nationale, Santiago Pedraz, a prolongé de six mois l’enquête contre le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, accusé de tortures par l’activiste sahraoui de nationalité espagnole, Fadel Breica.
Cette prolongation a été faite pour permettre au président du tribunal d’instruction de faire comparaître un témoin proposé par Breica, qui aurait assisté aux actes de torture dont ce dernier aurait été victime pour avoir été détenu comme lui en 2019 dans les camps de Tindouf (Algérie). Le témoin devrait comparaître il y a plus d’un an, mais n’a pas pu répondre aux convocations du juge Pedraz en raison de difficultés liées à l’obtention du visa d’entrée en Espagne, indiquent des sources judiciaires à Europa Press.
Fadel Breica a déposé plainte contre Brahim Ghali qu’il accuse de crimes de détention illégale, de torture et de crimes contre l’humanité qui auraient été commis en 2019 dans les camps de Tindouf. Dans sa plainte, il explique qu’il a été arrêté par les miliciens du Polisario et transféré dans ces camps clandestins où il aurait été torturé. Lors de sa comparution le 29 juin 2021, Breica a insisté sur le fait qu’il avait subi des actes de torture pendant six mois, sur ordre de Brahim Ghali.
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La plainte de Breica est la seule encore en étude contre le leader sahraoui devant l’Audience nationale, la plainte de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH) et 27 autres membres du Polisario pour crimes de génocide ayant été classée sans suite. Témoignant le 1ᵉʳ juin 2021 par visioconférence depuis l’hôpital San Pedro de Logroño où il était admis sous une fausse identité, Ghali a nié les faits qui lui sont reprochés.
Son avocat, Manuel Ollé, soutenait qu’en sa qualité de ministre de la Défense de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), il se consacrait “exclusivement” à la guerre contre le Maroc. Le juge n’ayant retenu aucune charge contre lui, Ghali est retourné en Algérie dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 juin 2021. De son côté, le chef du tribunal d’instruction de Saragosse, Rafael Lasala, continue d’enquêter sur l’entrée de Ghali en Espagne le 18 avril 2021, sous une fausse identité.
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