L’affaire Rubiales hypothèque la candidature du Maroc à la Coupe du monde

Le gouvernement espagnol vient de saisir le Tribunal administratif du sport (TAS) pour demander la suspension provisoire du président de la Fédération espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales, estimant qu’il pourrait nuire à la candidature commune de l’Espagne, du Portugal et du Maroc à la Coupe du monde 2030.

Dans sa requête au TAS à laquelle El País a eu accès, l’Exécutif espagnol a demandé à l’instance de se saisir d’office et de suspendre provisoirement Rubiales, le temps que l’affaire du baiser forcé à la joueuse Jenni Hermoso soit résolue, arguant que le maintien du président de la Fédération espagnole de football (RFEF) à son poste nuirait davantage à l’image de l’Espagne et de son football au niveau national et international.

En l’occurrence, le gouvernement de Pedro Sanchez pense que Rubiales pourrait mettre en péril sa candidature à la coupe du monde 2030 avec le Maroc et le Portugal. Dans sa lettre au TAS, il a aussi évoqué l’implication de Rubiales dans la lettre de menace envoyée à l’UEFA qui a mis en péril la participation des équipes espagnoles et de l’équipe nationale aux compétitions internationales.

La FIFA a déjà suspendu Rubiales pour 90 jours. Il revient aux membres du TAS de déterminer si les actions du président de la RFEF ont porté atteinte à la réputation de l’Espagne. La décision du TAS sera suivie de près, et pas seulement en Espagne, car son président, Miguel Pajuelo, est le seul à avoir qualifié le baiser forcé de Rubiales d’acte « très grave ». Les cinq autres membres du tribunal devront décider de suspendre ou non Rubiales à titre conservatoire.