La capitale du Souss a reçu cette saison comme les autres villes du Royaume son lot de MRE. Il est, certes, encore un peu tôt de juger de l’évolution de leur nombre global relativement à l’année précédente à la même période. Toutefois, à en croire les données fournies par l’ONDA (Office national des aéroports), on peut avancer, même si la fluidité de la circulation dans la cité donne une impression contraire, qu’ils étaient plus nombreux à arriver dans la station balnéaire par voie aérienne en juin et juillet derniers.
Des mois au cours desquels ils étaient respectivement 4.528 et 14.727 à débarquer à l’aéroport Al Massira contre 2.612 et 11.190 au cours des mêmes mois de l’an dernier.
Cette affluence au cours de la saison estivale s’est traduite par une progression de l’activité dans plusieurs établissements et institutions administratives. Ainsi une banque de la place très fréquentée par ce type de clientèle avance déjà avoir enregistré un nombre d’opérations comparable à la même période de l’année précédente. Les séjours dans le pays d’origine n’étant pas seulement des vacances mais également une occasion pour prospecter de nouvelles opportunités d’investissement, ils ont été fort nombreux à s’adresser au Centre régional d’investissement (CRI). De juin à août, le CRI du Souss-Massa-Draâ a reçu 55 visiteurs MRE.
Ils étaient 43 à la même période l’année dernière, intéressés entre autres par les opportunités d’investissement dans la région ou souhaitant créer une entreprise. Selon les représentants du CRI, le commerce, les services et le tourisme sont parmi les niches d’investissement qui intéressent le plus nos ressortissants marocains à l’étranger. Les promoteurs immobiliers dans la ville ont été très sollicités également par les MRE durant cette saison estivale. L’Erac Sud à lui seul, a drainé selon ses responsables plus de 600 visiteurs MRE. Ces derniers, même ceux de la nouvelle génération, semblent de plus en plus enclins à investir dans leur pays d’origine dans la perspective d’un éventuel retour au pays, il leur suffit de trouver un projet porteur. Leur intérêt pour l’immobilier au Maroc vient du fait également que le coût pour l’accès à la propriété est bien meilleur marché que dans leur pays d’accueil où certains parmi eux préfèrent rester locataires pour continuer à bénéficier des avantages sociaux, fournis notamment par la Caisse des allocations familiales.
Les MRE ne sont pas les seuls durant cette saison estivale à avoir contribué à l’activité touristique de la cité balnéaire. Les hôtels de la destination ont surtout fait le plein grâce à la clientèle européenne drainée dans la ville par les tour-opérateurs, ce qui a laissé peu de place aux visiteurs individuels.
Malika ALAMI - L’Economiste