Au Maroc, les marabouts et les sorciers allient tradition et modernité. Facebook, Instagram et d’autres réseaux sociaux sont devenus leur nouvel espace de travail où ils offrent leurs services.
Le contenu de l’émission de la caméra cachée "Al Malek" (Le Roi) diffusée en ce mois de ramadan sur la chaîne de télévision tunisienne, Hannibal, a suscité un tollé général. Et pour cause…
Lors de l’émission, le présentateur a demandé à des célébrités tunisiennes d’entrer en contact avec un roi et de le saluer en respectant ses coutumes. Ces séquences ont soulevé de vives polémiques. Outre les internautes, plusieurs structures professionnelles marocaines sont montées au créneau pour dénoncer le contenu de cette émission.
Le Syndicat professionnel marocain des créateurs de la chanson (SPMCC) s’est fendu d’un communiqué pour condamner fermement le contenu de cette émission. Pour le syndicat, ce sont des "agissements gratuits, honteux et irresponsables" à l’égard du "royaume, ses institutions et ses traditions ancrées dans l’histoire".
Le syndicat a en outre appelé la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) à procéder à la suspension de la diffusion de l’émission. "Par respect pour les relations entre les deux pays, le Syndicat exige des excuses", est-il martelé.
De son côté, le syndicat tunisien du secteur de la musique a publié un communiqué sur sa page Facebook, pour mettre en garde contre toute tentative de manipulation. Selon lui, le producteur et présentateur de l’émission, Walid Zeribi, qui est également journaliste, avait fait preuve de bonne foi.
Pour sa part, le producteur de l’émission a expliqué qu’il s’agit d’un "malentendu". Il a assuré que le contenu de l’émission ne porte aucunement préjudice au roi du Maroc. Selon lui, certaines agences professionnelles dont il n’a pas mentionné les noms "l’ont retiré de son contexte initial de divertissement, pour lui attribuer une portée d’ordre politique."
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