Tanger : une femme arrêtée en flagrant délit de sorcellerie dans un cimetière
La police de Tanger a arrêté dans un cimetière une femme de 65 ans, présumée sorcière, alors qu’elle s’apprêtait à sacrifier un chat.
Au Maroc, les marabouts et les sorciers allient tradition et modernité. Facebook, Instagram et d’autres réseaux sociaux sont devenus leur nouvel espace de travail où ils offrent leurs services.
Fini le temps où les marabouts et les sorciers recevaient leurs clients dans les cabanes reculées ou leur donnaient des rendez-vous secrets. Désormais, ils s’embarquent dans la modernité. Ils offrent leurs services sur Facebook et d’autres plateformes. Ces services se résument en quelques points : ramener l’ex-partenaire, annuler les sorts de vengeance, et même des charmes pour que tout dans la vie aille de travers, mais aussi protéger contre le mauvais œil, augmenter la prospérité des hommes d’affaires, ou même dénicher des trésors cachés.
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Les marabouts et sorciers se sont emparés des réseaux sociaux avant l’Aïd al-Adha 2024. Parmi leurs pratiques, l’usage de « l’os d’épaule » des moutons sacrifiés. Selon la légende, cet os serait réservé pour l’écriture de talismans mystiques et serait donc doté de pouvoirs maléfiques. Dans une déclaration à Hespress, Khouloud Sbai, professeure de psychologie sociale, a expliqué que la magie et la sorcellerie sont des phénomènes sociaux profondément enracinés et impossibles à éradiquer de sitôt. Ces pratiques répondent à des besoins émotionnels et relationnels, bien au-delà des simples remèdes psychologiques. Selon elle, en rendant ces pratiques visibles, les réseaux sociaux contribuent paradoxalement à la dénonciation et à la prise de conscience collective de leur existence.
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Pour Mustapha Siali, professeur de psychologie sociale à l’Université Cadi Ayyad, il est bien possible de combattre la sorcellerie. Selon lui, ce combat passera par l’éducation et la sensibilisation des jeunes générations aux dangers de ces pratiques. La répression ayant montré ses limites, l’universitaire appelle à une volonté étatique réelle pour éradiquer ces croyances archaïques dans un pays où l’islam, religion de l’État, réprouve fermement la sorcellerie.
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