L’alcool, un produit de première nécessité au Maroc ?

4 novembre 2013 - 15h33 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

L’alcool divise les députés marocains. Les uns le considèrent comme étant un produit de luxe, qui devrait être surtaxé. D’autres parlementaires estiment que l’alcool est plutôt un produit de première nécessité au Maroc.

La question a soulevé une forte polémique au sein de la commission des finances et du développement économique au sein du Parlement jeudi. Certains députés affirment que l’alcool "n’est ni un produit superflu, ni de première nécessité, mais un produit "haram" (contraire aux préceptes de l’Islam).

Abdellah Bouanou, député du Parti Justice et Développement (PJD) a quant à lui, mis en garde contre une éventuelle hausse des taxes sur des produits de première nécessité, comme le sel ou le riz.

Le député islamiste s’étonne du fait que "plusieurs groupes parlementaires se soient vigoureusement opposés à l’augmentation des taxes sur certains produits superflus, comme l’alcool".

"Mais qui vous a dit que l’alcool est un produit superflu ?. L’alcool est un produit de première nécessité pour beaucoup de Marocains...", s’exclame Abdellatif Ouahbi, député du Parti Authenticité et Modernité (PAM).

"La consommation de l’alcool est la mère de tous les vices...", clament plusieurs députés du PJD, qui encouragent l’augmentation des taxes sur l’alcool.

Le gouvernement Benkirane a décidé en octobre dernier d’augmenter les taxes sur le tabac et la bière en 2014, pour renflouer les caisses de l’Etat. La hausse des taxes sur la bière devrait rapporter aux finances publiques l’équivalent de 793 millions de DH.

Les Marocains consommeraient l’équivalent de 131 millions de litres d’alcool par an. Le Maroc serait le douzième pays musulman où l’on consomme le plus d’alcool.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Parti Authenticité et Modernité (PAM) - Halal - Gouvernement marocain - Alcool - Abdellah Bouanou

Ces articles devraient vous intéresser :

Au Maroc, les agences de voyage en péril ?

Au Maroc, les inquiétudes sont de mise au sein des agences de voyage. En cause, la récente mise en conformité à la loi 11-16, encadrant l’exercice de cette activité.

Autoroutes : voici les ambitions du Maroc pour 2025

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch nourrit de grandes ambitions pour les infrastructures routières et autoroutières. Il dévoile les grands chantiers contenus dans la Note d’information accompagnant le Projet de Loi de Finance 2025.

Une nouvelle démarche pour éradiquer les bidonvilles au Maroc

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch est déterminé à endiguer la prolifération des bidonvilles au Maroc à l’horizon 2028 – donc, avant la Coupe du monde 2030-, en misant sur le relogement, la création d’un registre national et le contrôle de la...

Le Maroc veut faire payer les géants du Web

Le gouvernement marocain est préoccupé par la réglementation fiscale des géants du numérique. Dans ce sens, il propose de nouvelles obligations fiscales dans le cadre du projet de loi de Finances (PLF) de l’exercice 2024.

Maroc : cette violence qui interpelle

La parlementaire Nadia Bouzendoufa, du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, interpelle Mohamed Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale sur sa stratégie visant à réviser la circulaire ministérielle n° 14/867 et à adopter des mesures...

Aide au logement au Maroc : un programme plébiscité par les MRE

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont fortement contribué au succès du programme d’aide directe au logement. En témoigne le nombre de bénéficiaires.

Maroc : hammams fermés, SPA ouverts, le grand paradoxe

La décision du ministère de l’Intérieur de fermer les hammams trois jours par semaine aura des conséquences négatives sur les employés du secteur, a alerté Fatima Zahra Bata, la députée du Parti de la justice et du développement (PJD).

Cafés et restaurants au Maroc : un secteur en danger de mort ?

Face à la fermeture de nombreux cafés et restaurants, les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme. Ils ont saisi Younes Sekkouri, Ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, et exigent une...

Ramadan 2024 en France : Le Maroc perd la main sur l’encadrement religieux des MRE

À l’approche du mois de Ramadan, des voix s’élèvent pour réclamer une formation religieuse adaptée aux Marocains résidant à l’étranger, notamment en France.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.