Reconnaissance du Sahara : chute des exportations espagnoles vers l’Algérie

Un an après la rupture par l’Algérie de son Traité d’amitié avec l’Espagne, les exportations espagnoles vers l’Algérie ont connu une chute spectaculaire, avec une réduction de 45,9 % en 2022, atteignant 1,021 milliard d’euros contre 1,888 milliard en 2021. Les données officielles indiquent également une baisse significative au début de 2023. En revanche, l’approvisionnement en gaz algérien à l’Espagne reste stable.

La reconnaissance par le Maroc du plan d’autonomie pour le Sahara a favorisé une nouvelle relation bilatérale avec l’Espagne, entraînant une hausse soutenue des échanges commerciaux. Les données du Ministère de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme espagnol dévoilent une augmentation de 18,6 % des exportations vers le Maroc au cours des trois premiers mois de 2023.

Suite à la suspension du Traité d’amitié par l’Algérie, le gouvernement espagnol a sollicité l’aide de Bruxelles. En dépit des problèmes signalés par les entrepreneurs espagnols lors de leurs transactions avec l’Algérie, l’Union européenne n’a pas encore pris de mesures concrètes. La Commission européenne continue, dit-on, de coordonner ses actions avec l’Espagne et évalue les conséquences des restrictions algériennes.

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Sur le plan diplomatique, le gouvernement espagnol affirme maintenir une attitude d’ouverture envers l’Algérie. Malgré la crise, l’Espagne aspire à conserver des relations similaires à celles entretenues avec ses autres voisins, y compris le Maroc. Les sources diplomatiques maintiennent que l’Espagne n’a pas cherché cette crise et qu’un pays tiers ne devrait pas interférer dans ses décisions souveraines.

Enfin, l’Algérie a adopté une position d’indifférence envers l’Espagne, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, ayant précisé que son désaccord est avec le gouvernement espagnol et non avec le pays. L’Algérie semble attendre les résultats des élections en Espagne, espérant potentiellement un changement de gouvernement qui pourrait renverser la situation. Un changement de position difficile à imaginer aujourd’hui, du moins du côté marocain.