Allemagne : une ville décrète l’ "état d’urgence nazi"

Dresde, ville historique de l’est de l’Allemagne, revient au devant de la scène en des termes peu glorieux. Elle serait devenue ces dernières années un haut lieu de la progression de l’extrême-droite et des manifestations anti-islam, menées sous la houlette du mouvement Pegida.

Dresde ne finit pas de s’illustrer négativement. La poussée de l’extrême droite et les manifestations anti-islam sont devenues monnaie courante au point d’attirer l’attention de Max Aschenbach, élu local du parti satirique, Die Partei, qui ne cache pas son inquiétude.

Il est d’ailleurs, selon Euronews, à l’origine d’une résolution intitulée "État d’urgence nazi", que vient d’adopter le Conseil municipal. Selon lui, "les responsables politques refusent depuis des années de voir la réalité en face et de prendre des mesures pour contrer le fléau de l’extrême-droite. Ils se contentent de dire : ’’Nous ne parlons pas aux nazis’’. Mais, ça ne mène nulle part".

Le texte vise à combattre toutes les formes de discriminations, le racisme et les violences à Dresde, tout en réaffirmant les valeurs démocratiques et pluralistes de la ville.

Il a été adopté par les partis de gauche et les libéraux, et repoussé par les conservateurs de la CDU, qui disent n’avoir pas apprécié la forme de cette résolution. Ils disent s’inquiéter aussi de la montée de l’extrême droite.

Mais, Hans-Joachim Brauns, élu local de la CDU, pense que ’’la motion que le Conseil municipal a adoptée ne va pas permettre d’améliorer la situation", selon Euronews qui signale qu’il y a deux semaines, le mouvement anti-islam, Pegida, célébrait le cinquième anniversaire de sa création par une manifestation à Dresde.