Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.
L’échevine anversoise, Monica De Coninck, a annoncé mercredi que les services administratifs d’Anvers (Belgique) ne distribueront plus la liste des prénoms autorisés par le Maroc.
"Nous continuerons à informer les gens que le Maroc pose des exigences à ce niveau, mais nous les renverrons vers le consulat à Anvers pour de plus amples explications" a t-elle expliqué.
Les services anversois soumettaient auparavant cette liste, élaborée par le Maroc, aux parents d’origine marocaine, en les avertissant des difficultés qu’il pourraient rencontrer, en donnant des prénoms n’y figurant pas, lors de la demande de nationalité marocaine.
"Les services Population le faisaient pour la satisfaction des citoyens", a poursuivi Monica De Coninck, "mais désormais ce sera fini. Cette décision a été prise parce que la liste est régulièrement mise à jour, mais surtout parce que nous estimons que chacun doit avoir le droit de choisir un nom librement. Nous envisageons actuellement comment informer les gens sur l’existence de cette liste et les renvoyer ensuite vers le consulat s’ils désirent plus d’informations. Au cours des prochaines semaines, nous étudierons comment mettre cela en pratique".
Cette liste de prénoms autorisés, établies en 1996 par Driss Basri, avait officiellement été annulée en 2002. En mai 2008, le ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa, avait également affirmé devant la Chambre des Représentants « qu’il n’existe aucune liste limitative pour la liberté des citoyens en la matière ». Pourtant, la liste est toujours présente sur le site internet du ministère marocain des Affaires étrangères.
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