Sahara : l’Espagne recadre le président algérien
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Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, aurait indiqué lors de sa visite jeudi à Rabat, qu’il n’envisage pas de se rendre prochainement en Algérie. Les deux pays sont en froid depuis que l’Espagne a officiellement exprimé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara.
L’Espagne a mis fin à sa longue crise avec le Maroc, après avoir changé de position sur le Sahara. La visite de Pedro Sanchez à Rabat marque le début de la nouvelle étape de la relation entre les deux pays. Mais dans le même temps, l’Espagne, en prenant cette décision, a ouvert un nouveau front avec l’Algérie, l’un de ses principaux fournisseurs de gaz et par ailleurs ennemi du Maroc et allié du Polisario.
Le choix de Sanchez de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara, dans ce contexte particulier de crise énergétique à laquelle s’ajoute la crise ukrainienne, ne semble pas judicieux, croit savoir Diario de Burgos, soulignant que l’Algérie reproche à l’Espagne de ne pas l’avoir informé de sa décision sur le Sahara qu’elle considère comme une « deuxième trahison historique » des Sahraouis après celle de 1975.
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En réaction à ce « brusque » changement de position, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid, Saïd Moussi, pour des consultations. Pour les autorités espagnoles, l’Algérie est un « partenaire stratégique et fiable » qui a toujours respecté ses contrats gaziers, assurant que les tensions actuelles n’affecteront pas l’approvisionnement en gaz. Sanchez a d’ailleurs été rassuré sur ce point lors de son entretien téléphonique avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 6 mars dernier.
Toutefois, le changement de position de l’Espagne sur le Sahara pourrait avoir des conséquences sur les contrats gaziers avec l’Algérie. Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a indiqué la semaine dernière que l’Algérie allait « maintenir des prix relativement corrects pour tous ses clients » mais pourrait « recalculer les prix » avec ses clients espagnols. Quoi qu’il en soit, les autorités espagnoles sont conscientes que l’augmentation est inévitable, crise ukrainienne oblige, mais espèrent juste qu’elle sera « modérée ».
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