En 2010, l’Espagne a vendu des armes et des équipements de défense pour une valeur de 11,2 millions d’euros à la Libye, l’Arabie saoudite (5,8 millions d’euros), le Maroc (4 millions d’euros), l’Algérie (3,1 millions), l’Egypte (2,5 millions d’euros) et la Tunisie (800.000 euros)
Le constat dressé par le collectif d’ONG Greenpeace, Amnesty International, Intermon Oxfam et la fondation per la Pau, dénonce l’utilisation d’armes espagnoles dans des pays arabes secoués par des révoltes sociales.
Les quatre ONG conseillent au gouvernement espagnol de revoir les termes des contrats pour la vente d’armes en Afrique du Nord et au Proche-Orient, sur la base d’une étude menée pour leur compte par l’Institut d’études sur les conflits et l’action humanitaire (Iecah) de Madrid.
La vente d’armes qui pourraient servir à tuer, réprimer des civils ou mettre en danger la sécurité d’un pays, devraient être suspendue. C’est ce que recommande le collectif au gouvernement espagnol, pointant du doigt le cas de la Libye où la forte répression a fait des milliers de morts parmi les civils.