Ce jour-là, le Maroc fêtait encore la naissance du prince héritier Moulay Hassan, quand quatorze kamikazes originaires du tristement célèbre quartier de Sidi Moumen, ont décidé de commettre cinq attentats-suicides, faisant 45 morts et plus de 100 blessés à Casablanca.
Les autorités sécuritaires du Royaume avaient alors mené une série d’arrestations et interpellé 1048 suspects appartenant à des mouvements islamistes en à peine trois mois. 634 d’entre eux avaient été poursuivis pour leur supposée implication dans les attentats terroristes du 16 mai 2003.
Depuis, l’exception marocaine tant vantée par la littérature officielle, a été fortement discréditée. Le 11 mars 2007, Abdelfettah Raydi, 24 ans, originaire du bidonville Thomas à Sidi Moumen, s’est fait exploser dans un cybercafé de son quartier, faisant quatre blessés.
Un mois plus tard, quatre kamikazes commettent un attentat-suicide à Hay Al Farah, à Casablanca. Bilan : 5 morts, un policier et les 4 kamikazes, et 19 blessés. Le 14 avril, deux frères se font exploser à deux mètres de l’entrée principale du consulat des États-Unis, au boulevard Moulay Youssef de Casablanca.
Officiellement, pas moins de 50 cellules terroristes ont été démantelées au Maroc entre 2003 et 2008, avant que le Royaume ne soit à nouveau secoué par un attentat terroriste le 28 avril 2011 au café Argana, sur la place Jamaa El Fna à Marrakech, faisant 17 morts et 21 blessés, dont de nombreux étrangers.
Le Maroc a également été secoué en décembre 2018 par l’assassinat de deux touristes scandinaves dans la région d’Imlil. La piste terroriste, d’abord écartée par les autorités, a finalement été reconnue par les services de sécurité.