Les superficies de culture du cannabis ont atteint environ 120.500 ha en 2004, contre 134.000 ha en 2003, soit une baisse de 10%, selon les résultats d’une enquête menée par l’Agence pour la promotion et le Développement économique et social des préfectures et provinces du Nord du Royaume (APDN).
Selon cette enquête, rendue publique lors d’une conférence de presse donnée mercredi à Rabat par le Directeur général de l’APDN, Driss Benhima, les plus grandes diminutions ont eu lieu dans la province d’Al Hoceima (- 54%), suivie de la province de Taounate (-43%), et dans une moindre mesure celle de Larache (-1%). Ces diminutions font suite à des actions de sensibilisation menées par les autorités locales, souligne le document qui se base sur des images satellite pour la détection de cannabis étant encore en développement. Toutefois, l’enquête fait état d’une sensible augmentation de la culture du cannabis dans les provinces de Tétouan (+19%) et Chefchaouen (+13%), ajoutant que cette dernière connaît une concentration de 62% des cultures de cannabis, le reste étant réparti entre les provinces de Taounate (12%), Larache (10%), Al Hoceima (9%) et Tétouan (7%). La production potentielle totale de cannabis brut est estimée à 98.000 tonnes, en 2004, et sa conversion en résine (haschisch) à environ 2.780 tonnes, soit une diminution d’environ 10%, par rapport à la production potentielle de résine de 2003 révisée à 3.060 tonnes. Selon le document, le revenu brut potentiel pour les exploitants peut être estimé à environ 3 milliards Dh (325 millions de dollars), un chiffre équivalent à 0,7% du PIB de 2003, estimé à 424,6 milliards Dh (47 milliards de dollars). Ainsi, si la population bénéficiant de la culture du cannabis est estimé à quelque 96.600 familles dans le Rif (800.000 personnes en 2003), cela représente un revenu brut d’environ 3.600 Dh (400 de dollars) par personne, à comparer à un PIB par tête d’habitant de 14.106 Dh (1.478 dollars) en 2003 pour l’ensemble du pays.
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