Le séisme survenu dans la province d’Al Haouz vendredi 8 septembre pourrait entrainer une multiplication des mariages de mineures, craignent les femmes sinistrées dormant désormais avec leurs filles sous des tentes dans des camps.
La Belgique reconnaît la polygamie, c’est en tout cas ce qu’affirme une Marocaine résidant à Bruxelles, obligée de partager sa pension de veuve avec sa co-épouse se trouvant au Maroc.
La veuve marocaine percevait tout à fait normalement une pension de survie depuis le décès de son mari en 2005. Mais il y a quelques mois l’Office belge des pensions l’informe que la moitié de sa pension ira à la deuxième épouse de son mari restée au Maroc, qui en a fait la demande.
La mère de famille arrivée en Belgique avec son époux en 1966, s’indigne. Elle compte même intenter un procès. Sa fille Touria, s’interroge elle sur RTBF : "Pourquoi l’institution belge reconnaît-elle une situation polygame ?"
Les autorités du pays se sont en fait référées à une convention bilatérale maroco-belge datant de 1968, selon laquelle si un ressortissant marocain se remarie légalement au Maroc, la pension de survie est partagée à part égales entre ses deux épouses après son décès.
L’article 24 de la convention du 24 juin 1968 énonce : "La pension de veuve est éventuellement répartie, également et définitivement, entre les bénéficiaires, dans les conditions prévues par le statut personnel de l’assuré". Il semble donc que l’Office des Pensions belge ait élargi la définition du terme "bénéficiaires".
Dans les faits pourtant, il est difficile de faire accepter un mariage polygame en Belgique. En septembre dernier, la ville d’Anvers, en région flamande, avait supprimé de ses registres tous les mariages polygames issus de tous les pays, dont le Maroc, pour "troubles à l’ordre public".
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