Asnières : un jeune frappé à la tête par la police
Lors d’une intervention de police à Asnières, à la limite de Colombes, un jeune a reçu à la tête, plusieurs coups de matraque. Il a perdu connaissance et a été hospitalisé.
La belle-sœur d’Imed, un père de famille de 42 ans, abattu par la police après une course-poursuite jeudi en fin de matinée à Seneffe, a assisté au meurtre et livre son témoignage.
« C’est incroyable. En fait, je l’ai croisé juste avant que cela ne se passe. Je ne savais pas que c’était lui, car il n’avait plus de voiture et je n’ai donc pas pu reconnaître sa plaque ou sa voiture. Je ne sais d’ailleurs pas d’où celle-là venait. Lui, par contre, a dû me reconnaître puisque j’étais dans mon véhicule. J’avais été interpellée par cette voiture bleue, car elle était poursuivie par trois combis et une voiture de police. Je l’ai vu tourner dans la rue, où les faits se sont produits. J’avais pu constater qu’il avait mis son clignoteur ! J’ai ensuite entendu trois ou quatre coups de feu », raconte à Sud Info Maureen encore sous le choc.
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Arrivés sur les lieux, les services de secours n’ont pas réussi à réanimer Imed. Le quarantenaire a succombé à ses blessures. Quant à sa passagère, elle n’aurait pas été blessée. Après le drame, des policiers de plusieurs zones de police sont descendus sur les lieux bouclés par un périmètre de sécurité impressionnant. « Avec les ambulances, j’ai vu une quarantaine de policiers débouler à toute vitesse devant chez moi », a confié un Seneffois.
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Quelques jours avant le drame, Imed avait été interpellé par la police pour non-respect des conditions liées à un dossier dont Maureen dit ne pas connaître les tenants et les aboutissants. « Ce jour-là, il se trouvait dans mon garage. Ils l’ont embarqué et l’ont relâché deux heures après », confie la belle-sœur.
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À l’en croire, son beau-frère tentait de sortir d’une mauvaise passe. « Il buvait beaucoup, mais il voulait s’en sortir. Nous étions encore allés avec lui mercredi à l’hôpital du Tivoli pour qu’il puisse passer un séjour en psychiatrie mais cela n’a pas été possible. Nous ne savons pas pourquoi mais à 0h30 jeudi, les policiers ont débarqué chez son ex-compagne. Il n’y était pas. Elle leur a affirmé qu’ils pouvaient fouiller sa maison. Il paraît que les policiers ont alors dit qu’ils espéraient que ça allait bien se passer, car ils voulaient vraiment l’attraper », poursuit-elle.
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Dévastés par sa mort, Maureen et des proches réclament justice pour Imed. « Nous allons prendre un avocat et mener un combat en son honneur. Il a fait des bêtises comme beaucoup mais c’était quelqu’un de bien, de gentil, de serviable. Ce n’était pas un grand criminel. Il était, en outre, papa de deux enfants de 4 et 12 ans », assure la belle-sœur.
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