« D’aucuns n’ignorent aujourd’hui que la dangerosité de la politique hostile de l’occupant marocain ne se limite plus au soutien apporté aux bandes criminelles et au terrorisme, et va plus loin à travers des alliances suspectes scellées avec des puissances coloniales expansionnistes afin de promouvoir des agendas subversifs visant la paix et la sécurité dans toute la région », a déclaré Brahim Ghali lors de la 11ᵉ université d’été des cadres du Front Polisario et de la RASD à Boumerdes en Algérie.
Le chef du Front Polisario a appelé les peuples de la région « à se mobiliser ensemble et avec responsabilité, en vue de mettre un terme à ces plans (du Maroc) qui visent une exploitation des plus brutales de leurs richesses ». Il a rappelé la reprise de la lutte armée, « en riposte aux pratiques barbares (du Maroc) à l’encontre des civils sahraouis » et « condamné fermement le blocus exercé à l’encontre du peuple sahraoui dans les territoires occupés et dans le sud du Maroc », appelant les Nations unies à « intervenir sans délai pour mettre un terme à ces violations flagrantes des droits de l’homme ».
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Brahim Ghali a en outre demandé à la Minurso d’assumer ses responsabilités et d’organiser le référendum d’autodétermination, « conformément au plan de règlement africain de 1991, unique accord signé par les deux parties au conflit et validé par le Conseil de sécurité ». Le chef du Polisario en a aussi appelé à une prise de responsabilité de l’Union africaine (UA) pour « mettre un terme à la violation flagrante par le Royaume du Maroc de son acte constitutif ».
« L’Union européenne (UE) est, elle aussi, dans l’obligation de se conformer aux dispositions du droit international et du droit international humanitaire au Sahara occidental, de respecter pleinement les arrêts de la Cour de justice européenne (CJUE) qui stipulent la nullité de tout accord avec le Royaume du Maroc concernant les territoires occupés du Sahara occidental, considérant qu’il s’agit de deux pays séparés et distincts », a ajouté Ghali, remerciant par ailleurs le gouvernement et le peuple algériens pour avoir accueilli cette université d’été, preuves supplémentaires de leur soutien à la cause sahraouie.