Brahim Ghali menace le Maroc
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Le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a accusé le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, de maintenir un « silence complice et injustifiable » sur « la violation par le Maroc du cessez-le-feu », menaçant qu’il n’y aura pas de reprise des négociations si « l’impunité » ne prend pas fin.
Réagissant au dernier rapport annuel du secrétaire général de l’ONU qui passe en revue la situation dans la région au cours de l’année écoulée, Brahim Ghali a indiqué dans une lettre qu’Antonio Guterres a commis une faute « impardonnable » en omettant de condamner le Maroc qui serait responsable de « la rupture du cessez-le-feu qui a duré près de 30 ans », faisant allusion aux incidents de novembre 2020 à Guerguerat.
Depuis lors, les forces marocaines ont mené « des attaques successives et des abus dans la région », selon le leader sahraoui qui dit révéler « la pure vérité et la réalité de la situation ». « Le secrétaire général a une fois de plus choisi de garder le silence sur ce fait, bien que le rapport reconnaisse la “reprise des hostilités” », a souligné Ghali pour qui ces actes du Maroc constitueraient des crimes de guerre.
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Le chef du Polisario accuse aussi le Maroc de saper le travail de l’ONU et, en particulier, de son envoyé spécial dans la région, Staffan de Mistura, qui aurait été « empêché » par le Maroc de se rendre au Sahara. Cette attitude du Maroc « est la preuve que le pays n’a aucune volonté politique de faciliter la mission de l’envoyé spécial et de s’impliquer dans le processus de paix au Sahara Occidental », a-t-il ajouté.
Ghali a en outre réaffirmé « l’engagement » du Front Polisario à œuvrer pour une « une solution pacifique, juste et durable » du conflit, appelant à « mettre fin à l’impunité » du Maroc, qu’il accuse d’avoir « entravé le référendum d’autodétermination en cours », violé le cessez-le-feu et plongé la région dans « une spirale de violence et d’instabilité ». Le leader sahraoui a aussi demandé à la MINURSO de veiller à la situation des droits de l’homme dans la région.
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