La question de l’abrogation ou non de la peine de mort a été tellement agitée ces derniers mois, devant la barbarie de certains crimes, surtout liés au viol et au meurtre des enfants. La présidente du CNDH a noté que « l’article 20 de la Constitution ne prévoit aucune exception au droit à la vie », et qu’en sus, le législateur a l’obligation constitutionnelle de le protéger de toute atteinte ou infraction ». Elle a indiqué que le CNDH « plaide contre l’argument souvent utilisé par certains responsables politiques pour ne pas abroger la peine de mort en se justifiant par l’hostilité de l’opinion publique à une telle mesure ».
Le CNDH, selon sa présidente, mène de nombreuses actions comme assurer le suivi et la protection des droits des condamnés à mort en effectuant, entre autres, des visites régulières. « Le CNDH et les abolitionnistes sont convaincus que la peine de mort n’a aucune efficacité de réduction de crimes. À l’inverse, l’application de celle-ci ne fera que provoquer le sentiment d’injustice le plus profond et une soif, jamais inassouvie, pour la brutalité et la violence », a affirmé Amina Bouayach.
Elle souligne que condamner à la peine capitale n’empêchera en rien les criminels de sévir. Pour elle, la solution à la lutte contre la criminalité, n’est pas la peine capitale. « Pour le CNDH, abolir la peine de mort, c’est protéger le premier droit des droits humaines », a-t-elle ajouté.