Intervenant lors d’un débat organisé lundi par l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tanger sur « la responsabilité sociale de l’Université - Pour une vie universitaire inclusive et intégrée », la présidente du CNDH a déclaré que les faits et actes de harcèlement et de chantage sexuels enregistrés récemment dans les universités ne font que « nuire à la réputation et à la mission de l’université ». Pour elle, « ils constituent un véritable test pour la capacité de notre société à assumer ses responsabilités sociétales », rapporte Hespress.
À lire :Maroc : le CNDH appelle les victimes de harcèlement sexuel à briser le silence
La présidente du CNDH, tout en saluant le courage des étudiantes ayant dénoncé les cas de harcèlement sexuel au sein des universités, a appelé les autres qui préfèrent subir que de dénoncer, à briser le silence, car « l’une des solutions pour faire face à ce phénomène réside essentiellement dans le signalement de toute forme de violence basée sur le genre ».
À lire : Harcèlement sexuel : plaidoyer pour renforcer la protection de la femme au Maroc
Au cours de son intervention, Amina Bouayach a proposé, comme mécanismes de protection des étudiantes, la mise en place d’une « mesure de remédiation », afin d’éviter que ces dernières ne suspendent leurs études. Elle a également appelé à définir et à élaborer un canevas de contrôle des relations entre les enseignants et les étudiants, et à identifier tout ce qui est de nature à « inciter à la violence, à la haine, à la discrimination, et à la violence sexiste ».