Selon l’AFP, l’affaire a éclaté à l’été 2015, peu avant la parution programmée d’un second tome sur le roi Mohammed VI, contenant des informations prétendument embarrassantes pour le Maroc.
Les deux journalistes auteurs en 2012 d’un précédent ouvrage sur le Maroc, voulaient vendre leur silence à trois millions d’euros à en croire un émissaire du Maroc. Il y eut une seconde rencontre (21 août) puis une troisième (27 août) au cours desquelles la somme négociée était ramenée à deux millions d’euros.
L’intention est confirmée par Catherine Graciet : “Je suis d’accord avec les modalités qu’Eric a énoncées. Y a pas de soucis avec ça, nous sommes sur la même longueur d’onde”, a-t-elle notamment affirmé à son interlocuteur, selon la retranscription de l’enregistrement audio de cet entretien.
“Journalistes connus et reconnus (…), leur démarche de chantage est apparue d’autant plus réelle à leur interlocuteur” affirme le parquet.
Après une longue bataille procédurale, la Cour de cassation avait débouté les deux journalistes en novembre 2017, considérant que les enquêteurs n’avaient eu qu’un rôle “passif” dans la collecte des preuves.
Selon les avocats du royaume, Me Antoine Vey et Me Ralph Boussier, “la culpabilité ne fait aucun débat dans la mesure où, dès le départ, les faits ont été constatés en flagrance”.