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Les personnes âgées migrantes et notamment d’origine maghrébine, « n’ayant pas suffisamment cotisé pour avoir une retraite décente », sont les plus ciblées par la réforme des retraites en France, estime l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF).
Dans un communiqué daté du 23 avril, l’association dénonce cette réforme des retraites, « véritable régression sociale » qui « touche particulièrement et de plein fouet les couches défavorisées de la population », et en grande partie les immigrés qui « travaillent dans les métiers pénibles, ont des carrières hachées, sont tributaires du minimum vieillesse (allocation de solidarité personnes âgées : ASPA) conditionné jusqu’alors par une durée de résidence en France de plus de 6 mois ».
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À compter du 1ᵉʳ septembre, la durée de résidence sera de plus de 9 mois par an. Pourtant, rappelle l’ATMF, « le président Macron déclarait le 14 avril 2023, à la délégation de 9 anciens combattants reçue à l’Élysée, qu’il se réjouissait que le versement de leur allocation ne soit plus soumis à la condition de résidence en France. Une contradiction et un traitement discriminant : pour les uns, réparation d’une injustice et pour les autres, assignations à résidence ».
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L’association dénonce cette « volonté d’empêcher ces personnes âgées de passer quelques mois par an dans leur pays d’origine » dont l’objectif n’est autre que de leur « supprimer des droits ». Et de conclure : « Nos associations dénoncent cette politique discriminatoire et réclament que ces personnes âgées migrantes puissent bénéficier de l’ASPA sans condition de résidence, à l’instar des anciens combattants ».