Maroc : bonne nouvelle pour les retraités

19 septembre 2024 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

L’impôt sur le revenu applicable aux pensions de retraite connaîtra une révision à la baisse allant jusqu’à 70 %, a annoncé Nadia Fettah, la ministre de l’Économie et ses finances.

Dans sa réponse à une question écrite de la députée Nadia Bzandafa du Parti Authenticité et Modernité (PAM) à la Chambre des représentants, la ministre a indiqué que le seuil minimum des pensions est désormais fixé à 1 000 dirhams par mois pour la Caisse nationale de sécurité sociale et à 1 500 dirhams pour les régimes de retraite civils et militaires ainsi que pour le régime collectif d’attribution de pensions de retraite.

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La députée a demandé au gouvernement quelles mesures il entend prendre pour instaurer une augmentation des pensions des retraités des secteurs public et privé, suite à sa décision d’augmenter les salaires des fonctionnaires du secteur public, prise d’accord parties lors du dialogue entre le gouvernement et les syndicats.

En réponse, Nadia Fettah a rappelé que le gouvernement a augmenté les pensions de la Caisse nationale de sécurité sociale en 2022, de 5 %, avec un minimum de 100 dirhams, et avec un effet rétroactif à partir de janvier 2020, renouvelant l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions de vie des retraités du secteur public comme privé et renforcer la justice sociale.

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La responsable a aussi insisté sur le bien-fondé de la réforme des retraites, visant à mettre en place un système équitable et durable. Selon les données officielles, plus de 700 000 retraités vivent dans des conditions difficiles en raison des pensions dérisoires qu’ils perçoivent, atteignant 1 500 dirhams pour la plupart (60 %). Les autres retraités (40 %) ne touchent rien, parce que ne remplissant pas les conditions requises, selon Bouchaïb Maâloum, président de l’Union syndicale des retraités au Maroc.

L’Union marocaine du travail avait invité le gouvernement à augmenter les pensions de retraite de 1 500 dirhams à 3 129 dirhams au maximum, soit l’équivalent du salaire minimum, pour permettre à ces agents du public et du privé de vivre dans des conditions décentes et de subvenir convenablement à leurs besoins vitaux en cette période de hausse généralisée des prix, après des années de bons et loyaux services rendus au royaume.

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