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La réforme des retraites donne du fil à retordre à l’Exécutif marocain. De leur côté, les syndicats s’inquiètent de sa mise œuvre dans un contexte économique marqué par l’inflation, exprimant des craintes quant à l’avenir des retraités.
Selon le procès-verbal de l’accord signé entre le gouvernement et les syndicats en date du 29 avril dernier, les deux parties ont convenu de poursuivre la réflexion afin de parvenir à un consensus sur la réforme des retraites, en ce qui concerne notamment les modalités de sa mise en œuvre. Une vision commune de cette réforme devrait être présentée lors de la prochaine rencontre gouvernement-syndicats prévue en septembre, et traduite en une proposition de loi à soumettre au parlement pour approbation lors de sa session d’octobre.
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Le gouvernement d’Aziz Akhannouch prévoit d’engager cette réforme des retraites avant la fin de cette année. À plusieurs occasions, le ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, et le président de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale, Abderrahim Chafai, ont exposé la situation actuelle des caisses de retraite ainsi que les scénarios de réforme possibles afin d’assurer la viabilité de ces caisses. Ces propositions du gouvernement devraient également faire l’objet de présentation aux syndicats afin de recueillir leurs avis. Mais à ce jour, ces séances ne sont pas tenues, dénonce Younes Firachine, membre du bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail.
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« En principe, nous sommes contre toute réforme qui serait au détriment des employés, que ce soit au niveau de leur âge ou de leur portefeuille, et par conséquent, nous refusons l’augmentation des cotisations et l’augmentation obligatoire de l’âge de départ à la retraite, ainsi que toute atteinte aux pensions actuelles », a affirmé Firachine dans un entretien accordé au site Al3omk, appelant à une augmentation des pensions des retraités actuels et insistant sur la nécessité d’améliorer la gestion des caisses.
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Dans la même veine, le « Front marocain contre les lois sur la grève et la retraite », qui a vu le jour la semaine dernière, s’oppose à cette réforme considérée comme un recul et visant à remettre en cause les droits acquis des salariés. Pour ce nouveau syndicat, la réforme des retraites cache une manœuvre de l’État visant à utiliser les cotisations des fonctionnaires publics pour alimenter les caisses de retraite des salariés privés. En ce qui concerne la grève, le Front a également exprimé sa ferme opposition au projet de loi visant à restreindre ce droit. Le gouvernement « marchande l’augmentation des salaires contre la réforme des systèmes de retraite », a critiqué pour sa part Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (parti d’opposition).
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