Taxis contre Indrive : quand la rue marocaine devient un ring

25 mars 2024 - 20h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

La Coordination nationale et le Bureau régional de l’Organisation nationale pour les droits humains et la défense des libertés au Maroc appellent les autorités responsables du secteur des transports à trouver des solutions efficaces pour résoudre le conflit récurrent entre les professionnels de taxi et les chauffeurs « Indrive ». Ils estiment que cette situation pourrait affecter la sécurité publique et le tourisme.

La Coordination nationale et le Bureau régional de l’Organisation nationale pour les droits humains et la défense des libertés au Maroc sont préoccupés par le conflit entre les professionnels de taxi et les chauffeurs « Indrive ». Dans un communiqué, ils évoquent la vidéo montrant un conducteur « Indrive » harcelé et attaqué par un chauffeur de taxi. Selon eux, il est temps de régler les « les différends existants entre ces deux catégories du secteur des transports ». « Une solution médiane entre elles doit être trouvée », réclament-ils, assurant par ailleurs qu’ils « ne favorisent pas la propagation du transport clandestin, mais demandent la régulation de ce nouveau secteur désiré par une large tranche de la population marocaine.

À lire :Casablanca : un conducteur "Indrive" agressé par un chauffeur de taxi, deux interpellations

L’Organisation nationale pour les droits humains et la défense des libertés au Maroc a également décrié le comportement de certains chauffeurs de taxi. « Selon ce que nous vivons dans la rue marocaine, le comportement de certains chauffeurs de taxis pousse le client à demander des voitures d’applications « In Drive » malgré l’absence de documents les autorisant à travailler dans le secteur des transports », fait-elle remarquer. Pour étayer ses propos, elle affirme avoir « reçu plusieurs plaintes déposées à ses bureaux de la part de citoyens se plaignant du mauvais traitement reçu de la part des chauffeurs de taxis, sans parler de la conduite controversée de certains d’entre eux dans les rues et les ruelles sans respect pour le Code de la route et même l’état mécanique de certaines voitures suscite la controverse ».

À lire :Un chauffeur "InDrive" violemment agressé à Casablanca (vidéo)

L’organisation assure ne pas être « biaisée contre quiconque », mais qu’elle « examine les plaintes des citoyens, ce qui est une réalité que nous vivons quotidiennement avec une catégorie de chauffeurs de taxis, certains ne méritent pas “la licence de confiance”, et il y en a même qui ne méritent pas même le terme de chauffeur de taxi à cause de leurs comportements et de leur traitement des clients ».

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