Premier atout : le tourisme. L’OTRAGO table sur plus de 1,5 million de visiteurs supplémentaires, générant entre 2 et 3 milliards de dollars de recettes. Hébergement, restauration, transports et loisirs devraient ainsi connaître une forte activité. Les hôtels pourraient afficher complet, obligeant à moderniser les infrastructures et à améliorer les services.
Autre point clé : l’investissement massif dans les infrastructures. Stades, réseau ferroviaire à grande vitesse (extension de la ligne Casablanca-Agadir), hôpitaux modernes et réseaux routiers nécessiteront des financements colossaux, estimés entre 3 et 5 milliards de dollars pour les infrastructures sportives, 5 milliards pour le TGV et 2 milliards pour le secteur hospitalier. Le rapport préconise des partenariats public-privé et un recours aux financements internationaux.
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Les retombées financières directes sont également attendues. Les droits de diffusion télévisée (plus de 2 milliards de dollars) et le sponsoring (environ 1 milliard) devraient gonfler les recettes. L’organisation du Mondial pourrait aussi doper le PIB de 0,5 % à 1 % par an, soit une augmentation de 3 à 4 milliards de dollars.
Au-delà de l’aspect financier, l’OTRAGO insiste sur les bénéfices durables. La modernisation des aéroports, le développement du réseau routier et l’extension des transports publics amélioreront la qualité de vie des Marocains. Les stades, une fois la compétition terminée, pourront accueillir d’autres événements internationaux, générant des revenus supplémentaires.
Enfin, l’événement devrait créer entre 50 000 et 80 000 emplois et offrir des opportunités de formation aux jeunes Marocains dans l’organisation, l’hospitalité et le marketing.
Cependant, l’OTRAGO met en garde contre un optimisme béat. Pour que la Coupe du Monde 2030 soit une réussite, le Maroc devra relever des défis importants : la gestion de la dette, la modernisation des services, la digitalisation et la concurrence avec l’Espagne et le Portugal.