Maroc : un gang ultraviolent agressait les chauffeurs InDrive

2 janvier 2025 - 15h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Le tribunal de première instance de Rabat va démarrer mercredi prochain l’examen de l’affaire du réseau criminel qui ciblait des chauffeurs inDrive dans la région de Rabat-Salé-Kénitra.

Les membres de ce dangereux réseau criminel qui semait la terreur sur l’axe Bouznika-Témara, Rabat, Salé-Kénitra, sont poursuivis pour divers crimes. Alors que six parmi eux sont accusés d’« homicide volontaire avec préméditation, atrocités criminelles, enlèvement, de tentative d’homicide volontaire, constitution d’une bande criminelle, vol commis avec circonstances aggravantes, séquestration, délit de coups et blessures volontaires et violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente », trois autres sont poursuivis pour « recel de vol, modification d’une scène de crime et usurpation de plaques d’immatriculation de véhicules », rapporte Assabah.

« Les membres de cette dangereuse bande criminelle ont été neutralisés grâce à une coordination entre les services de la police judiciaire de Témara, les éléments de la Gendarmerie royale de Aïn Atiq, El Mansouria, Sidi Bettache, Ain El-Aouda, Benslimane, Skhirat et la police de Kénitra », précisent des sources au quotidien. Le réseau criminel avait un mode opératoire bien précis : un membre du gang contacte « le chauffeur de la voiture via l’application inDrive, et lui indique sa destination, avant de le surprendre en l’étranglant, généralement dans une zone déserte, de lui asséner brutalement des coups fatals, de le délester de tous ses biens et de le jeter ensuite dans la forêt ».

À lire : Agression de chauffeurs inDrive au Maroc : la plateforme dénonce

Selon une victime, entendue par le juge d’instruction lors de l’enquête approfondie sur cette affaire, « les membres de cette bande l’avaient appelé pour les transporter de l’Avenue des FAR à Témara vers Skhirat, avant de le surprendre au niveau de Souk El Arbiaâ de Aïn Atiq. L’un des criminels a sauté sur la clé de contact de la voiture et l’autre l’a arrosé de gaz lacrymogène ». Le chauffeur a ajouté avoir été ensuite « placé dans le coffre de la voiture avant d’être jeté auprès d’un pont en construction, près du douar El Attaouia, à Bouznika ». Six autres victimes ont relaté des faits similaires, informent les mêmes sources.

La perquisition effectuée au domicile de deux membres du gang à Skhirat, a permis la saisie de plusieurs objets, dont des badges de l’Office chérifien des phosphates (OCP). Les enquêteurs ont également découvert que ce réseau criminel est à l’origine du décès d’un employé de cette structure, dont le corps avait été retrouvé entre Tamesna et Sidi Bettache.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Rabat - Kenitra - Salé - Transports - Violences et agressions

Aller plus loin

Un chauffeur "InDrive" violemment agressé à Casablanca (vidéo)

À Casablanca, la tension monte encore entre les utilisateurs des applications intelligentes et les chauffeurs de taxi. L’absence d’une loi régulant ce nouveau type de transport...

Taxis contre Indrive : quand la rue marocaine devient un ring

La Coordination nationale et le Bureau régional de l’Organisation nationale pour les droits humains et la défense des libertés au Maroc appellent les autorités responsables du...

Casablanca : un conducteur "Indrive" agressé par un chauffeur de taxi, deux interpellations

La vidéo montrant un conducteur « Indrive » harcelé et attaqué par un chauffeur de taxi a fait réagir le service de sécurité de la ville de Casablanca. Les deux individus ont...

Agression de chauffeurs inDrive au Maroc : la plateforme dénonce

Suite à une agression ciblant ses chauffeurs au Maroc, la plateforme de transport inDrive a dénoncé les faits. Sans donner plus de détails sur les circonstances de l’attaque,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...