L’international marocain Sofyan Amrabat est en passe d’entrer dans l’histoire de Manchester United qu’il a rejoint en fin de mercato estival, en prêt de l’ACF Fiorentina.
Avec le salaire d’un entraîneur étranger, on peut aisément recruter un technicien national pour chaque joueur de l’équipe nationale. Dans ce métier difficile, la différence de traitement entre les locaux et les étrangers relève de l’abysse.
Avant sa démission, Didier Deschamps coûtait à la Principauté 250 000 euros par mois. Des émoluments qu’il ne manquerait pas de faire valoir à ceux qui voudraient le voir entraîner les Lions de l’Atlas. Beaucoup plus modeste, Badou Zaki valait 300 000 dirhams par mois.
En 1994, Abdallah Blinda qui a conduit l’équipe nationale au mondial américain percevait en tout et pour tout 100 000 dirhams. Somme jugée élevée par la presse au lendemain de la débâcle (2 à 1) face à l’équipe d’Arabie Saoudite. Le français Henri Michel, demi-finaliste avec les Bleus en 1986 et qui a failli de justesse propulser le Maroc au deuxième tour du Mondial français, était payé 40 000 euros.
Presque cinq fois moins que ce que touchait Didier Deschamps, revalorisé plusieurs fois après son brillant parcours en Ligue des Champions. Avec le salaire de l’ancien co-équipier de Zidane, cité aujourd’hui parmi les 20 repreneurs potentiels des lions de l’Atlas, d’aucuns diront que la Fédération pourrait engager un entraîneur national évoluant dans le GNF1 pour chaque joueur de l’équipe nationale et même mettre à leur disposition des préparateurs physiques. Car, il n’est pas un secret que ces entraîneurs nationaux du GNF1 sont logés à des émoluments modestes variant de 10 à 30 000 dirhams le mois contre 30 000 euros en moyenne pour les techniciens étrangers. Payés en devises, ces derniers disposent aussi de logements de fonction et de voiture avec chauffeur.
Des prétentions inimaginables pour Mohamed Fakhir qui a hissé deux fois sur le podium du championnat national le Hassania d’Agadir avec comme tout salaire, 30 000 dirhams. Dix fois moins que Badou Zaki qui, il est vrai, avait l’espoir de toute une nation entre ses mains.
Il faut dire, qu’avant l’expédition de Tunis où il a conduit le Maroc en final, le gardien de l’équipe nationale de la campagne glorieuse de Mexico 86 coûtait même beaucoup moins.
Sous les ordres de Umberto Cuelho (une saignée de 550 000 dirhams par mois), le marocain touchait moins de 120 000 dirhams en tant que second. Après le départ du portugais balayé après l’échec à la CAN organisée au Mali, le salaire de Zaki a été relevé à 150.000 dirhams. Un montant qui ne bougera pas jusqu’au lendemain de la finale perdue en Tunisie. Dans la foulée des manifestations de joie qui ont suivi le retour triomphal des Lions de l’Atlas, le contrat de M. Zaki a été revu et renégocié avec, au finish, un doublement de salaire.
Adam Wade - Aujourd’hui le Maroc
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