Comment expliquer le fort taux de contamination au coronavirus à Casablanca ?

La propagation inquiétante de la pandémie du coronavirus a fait l’objet d’un débat organisé par l’Association Bidawa Plus afin d’expliquer les raisons pour lesquelles la situation épidémiologique à Casablanca est des plus affolantes. La ville enregistre le plus de cas positifs, alors qu’elle ne réunit que 15% de la population nationale.

Le débat a permis aux médecins et épidémiologistes de répondre à de nombreuses questions que se pose la population sur la multiplication des cas de contamination malgré les nombreuses mesures prises par les autorités. Selon Driss Benhima, vice-président de l’Association, les habitants ont besoin de comprendre ce qui se passe afin de savoir à quoi s’en tenir.

Pour sa part, le Pr. Abderrahman Maâroufi, épidémiologiste et DG de l’institut Pasteur a affirmé que « l’explosion des cas à Casablanca peut s’expliquer par plusieurs facteurs, dont la forte densité et le brassage des populations, la mobilité et surtout le non-respect des règles de distanciation ». Il précise que les cas ont explosé juste après l’Aïd, rapporte l’Économiste.

L’épidémiologiste Jaâfar Heikel,a expliqué que la « situation à Casablanca n’est pas grave, mais sérieuse ». Il sera rejoint dans son point de vue par Chafik El Kettani, directeur du CHU Ibn Rochd. « A Casablanca, les structures hospitalières sont certes sous pression, mais pas dépassées », assure-t-il. Selon lui « la moitié des décès est due à d’autres pathologies comme l’AVC, le cancer, le diabète, l’hypertension ».

De son côté, le Directeur Général de l’Institut Pasteur a souligné que Casablanca doit apprendre des villes marocaines qui ont efficacement géré la pandémie. Il cite en exemple la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma qui était dans une situation identique mais qui a su renverser la tendance, précise la même source.