Publiée dans la revue Science Translational Medicine, l’étude, réalisée sur onze patients et aussi sur des hamsters syriens dorés, révèle que les tests RT-PCR peuvent donner des résultats négatifs, alors que le virus est logé au fond des cavités nasales, dans la muqueuse olfactive. Il serait donc indiqué de pratiquer un brossage nasal, en plus du prélèvement nasopharyngé chez les patients ayant une perte d’odorat afin de mieux diagnostiquer le Covid-19, fait observer l’étude.
« Selon nos résultats, la perte de l’odorat peut persister plusieurs mois chez certains patients du Covid-19, et cette persistance des signes cliniques est attribuable à la persistance du virus et de l’inflammation dans la muqueuse olfactive » explique Marc Lecuit (Pasteur, Inserm, AP-HP), co-auteur de l’étude.
Les chercheurs ont effectué le brossage nasal chez sept malades moins graves du Covid-19 ayant signalé une perte de l’odorat. Les résultats indiquent que le virus s’était réfugié dans les neurones olfactifs, les cellules immunitaires et d’autres types de cellules de la muqueuse olfactive, causant une inflammation et la mort de cellules. Quatre autres patients souffrant d’une perte d’odorat à long terme que le test PCR n’a pu détecter, ont également subi cette analyse.