L’Espagne veut profiter de la reprise des relations avec le Maroc pour engager avec le royaume un partenariat énergétique, dans le domaine des énergies renouvelables. En crise avec l’Algérie depuis qu’elle a annoncé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara, l’Espagne cherche déjà des alternatives pour réduire sa dépendance vis-à-vis du gaz algérien.
Ce partenariat sera bénéfique pour les deux parties, croit savoir EFE, précisant que le Maroc a besoin de la technologie espagnole (et européenne) pour développer ses énergies renouvelables (éolienne, solaire, thermique et photovoltaïque) et l’Espagne a besoin d’un allié au sud pour lui fournir de l’énergie verte en cas de besoin.
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Malgré cette course vers l’énergie propre, les deux pays continuent de dépendre de l’importation du gaz naturel pour satisfaire pleinement leur demande énergétique. Pour le moment, les deux pays envisagent d’utiliser la partie marocaine du gazoduc Maghreb-Europe pour importer du gaz depuis le Nigeria ou d’autres gisements voisins dans la zone. Cette option est toutefois très complexe, estiment certains groupes espagnols qui ont déjà étudié cette possibilité.
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Mais rien n’empêche de l’explorer, d’autant que cette connexion gazière avec l’Espagne pourrait contribuer à réduire la fracture énergétique au Maroc. Dans le même temps, l’accord pour acheminer via le GME du gaz acheté par le Maroc sur le marché international sous forme liquéfiée, après l’avoir transformé dans les usines de regazéification espagnoles, sera mis en œuvre. Et parallèlement, le Maroc va poursuivre sa politique de développement de la production d’énergie renouvelable (éolienne et solaire), afin d’atteindre une production de 52 % d’énergie propre d’ici 2030. Un niveau déjà atteint par l’Espagne.