« L’Espagne a répondu favorablement à la demande du Maroc qui a sollicité un soutien pour garantir sa sécurité énergétique. Ainsi, le Maroc pourra, en toute transparence, acquérir du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux, le transformer dans une usine de regazéification en Espagne et l’acheminer vers son territoire via le gazoduc maghrébin », rappelle La Razón, citant la déclaration faite début février par la ministre de la Transition énergétique du Maroc, Leila Benali.
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La décision des autorités espagnoles a mis en colère l’Algérie qui a tenté de bloquer cet accord, arguant que l’Espagne n’est pas autorisée à vendre le gaz algérien au Maroc. Sauf que le gaz que le Maroc veut importer via le GME sera acquis sur les marchés internationaux. Passé ce blocage politique, le Maroc et l’Espagne pourront enfin mettre en œuvre leur accord. « L’acheminement du gaz de l’Espagne vers le Maroc nécessite une adaptation technique mineure. Par ailleurs, Enagas et son homologue marocain devront établir les règles d’exploitation technique du gazoduc », ont assuré les autorités espagnoles.
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Avec cette importation de gaz via le GME, le Maroc pourra redémarrer ses centrales électriques de Tahaddart (Tanger) et d’Ain Beni Mathar (Oujda) qui couvrent environ 10 % de la production énergétique marocaine. Mais, au-delà de l’avantage économique, cet accord entre le Maroc et l’Espagne pourrait avoir des effets positifs sur la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays et faciliter le retour à son poste de l’ambassadrice marocaine à Madrid.