Le ministre espagnol de la Transition écologique a confirmé à l’agence Bloomberg que le Maroc avait fait cette demande et que l’Espagne y « avait répondu positivement ». « Le Maroc pourra acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux, le décharger dans une usine de regazéification en Espagne et utiliser le gazoduc Maghreb-Europe pour l’acheminer sur son territoire », a-t-il précisé.
De son côté, la ministre marocaine de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a déclaré dans une interview accordée au même média que Rabat prévoit de signer des accords d’au moins cinq ans avec des opérateurs pour garantir l’approvisionnement en GNL dès que le Maroc disposera de sa première unité de regazéification qui sera installée dans le port de Mohammedia.
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Le Maroc devrait signer un accord d’interconnexion avec l’opérateur de réseau espagnol, Enagás, avant toute importation de gaz via l’Espagne. Le Maroc consomme environ un milliard de mètres cubes de gaz par an dont 60 à 80 % transite par le gazoduc Maghreb-Europe qui a été fermé fin octobre par l’Algérie après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le royaume.
Si l’Espagne continue de s’approvisionner en gaz depuis l’Algérie grâce au Medgaz qui relie directement les deux pays, le Maroc, en revanche, est confronté au risque de pénurie. Toutes les mesures seront prises pour garantir la sécurité énergétique du Maroc, même si les importations de GNL reviennent plus chères, assure la ministre Benali, renouvelant l’engagement du royaume à investir davantage dans les énergies renouvelables.