Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré vendredi que « la relation avec le Maroc avance, mais pas au rythme de Twitter », assurant que les résultats se verront « très bientôt ».
« Construire une nouvelle relation implique de passer en revue les différents domaines de coopération. C’est ce que nous faisons », a affirmé José Manuel Albares, reconnaissant que ce travail de fourmi exige du temps et ne se réalisera « peut-être pas au rythme de Twitter, mais certainement avec beaucoup plus de profondeur et de stratégie » et produira des résultats « très bientôt ».
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A la question de savoir si l’Espagne est aussi concernée par la réouverture annoncée des frontières aériennes marocaines le 7 février prochain, le ministre espagnol a répondu que le gouvernement marocain n’a donné aucune précision à ce sujet. Toutefois, il espère que l’Opération Marhaba aura lieu cette année, après deux ans de sursis.
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Le chef de la diplomatie espagnole n’a pas souhaité se prononcer sur la décision de l’Exécutif espagnol d’autoriser le Maroc à importer du gaz via l’Espagne. Le ministère de la Transition écologique a confirmé avoir répondu favorablement à la demande du Maroc de « l’accompagner à garantir sa sécurité énergétique sur la base des relations commerciales ».
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Cette décision est intervenue en pleine crise ouverte depuis l’entrée en avril dernier de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, dans un hôpital de Logroño. Par ailleurs, l’Espagne attend toujours le retour à son poste de l’ambassadrice du Maroc à Madrid, rappelée pour des consultations à Rabat depuis mai. De son côté, le Maroc exige « beaucoup plus de clarté » de l’Espagne quant à sa position sur le Sahara.