« Les relations avec le Maroc sont des relations très denses et complexes, avec des intérêts et des aspects très différents… Nous sortons d’une grave crise et nous travaillons pour aller de l’avant dans la reprise de la relation. Cette relation doit être fondée sur la confiance, le respect mutuel, sans actions unilatérales d’aucune des parties », a déclaré José Manuel Albares, dans un entretien à Europa Sur.
Le chef de la diplomatie espagnole a expliqué que la reprise des relations prend du temps parce que l’Espagne « ne veut pas faussement mettre fin à la crise », saluant la volonté clairement exprimée par le roi Mohammed VI en août d’ouvrir une « nouvelle étape inédite » des relations avec l’Espagne.
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Albares constate aussi une amélioration de la coopération migratoire avec le Maroc après la crise migratoire de mai. « À Noël dernier, environ un millier de migrants ont été empêchés d’entrer à Ceuta et Melilla grâce à la collaboration du Maroc », rappelle-t-il, ajoutant par ailleurs que « l’Espagne est toujours prête à répondre aux demandes et aux besoins des pays voisins en ces temps de crise énergétique », allusion faite à la décision de l’Espagne d’aider le Maroc à importer du gaz via le gazoduc Maghreb-Europe.
Abordant la question du Sahara et la position de l’Espagne sur le sujet, le ministre a assuré que « l’Espagne, en tant que pays membre du groupe des amis du Sahara, avec la France et les États-Unis, travaillera toujours en faveur du règlement de ce conflit qui dure depuis des décennies ».