« Pour le Maroc, l’oléoduc est un outil de coopération régionale […], nous ne l’abandonnerons pas », a déclaré à Reuters un haut responsable marocain qui a requis l’anonymat, précisant que le Maroc est en négociations avec l’Espagne pour utiliser ses terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) pour acheminer le gaz vers le Maroc via le gazoduc.
« Ce GNL ne concurrencera pas l’approvisionnement espagnol en gaz. Il s’agira d’un achat supplémentaire commandé par le Maroc qui paiera le coût du transit par les terminaux espagnols et le gazoduc », a-t-il précisé, ajoutant que le Maroc a aussi accordé des permis aux importateurs de gaz en prévision du fait que l’Algérie ne renouvellera pas le contrat de concession du GME.
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De son côté, le PDG de la compagnie nationale algérienne de pétrole et de gaz (SONATRACH) a déclaré lundi, dans une interview à la télévision publique algérienne, que sa société continue d’honorer ses engagements et d’approvisionner en gaz ses « clients historiques » comme l’Espagne et l’Italie.
Après avoir rompu fin août ses relations diplomatiques avec le Maroc, l’Algérie avait laissé entendre qu’elle ne renouvellerait pas le contrat de concession du gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc et qu’elle augmenterait d’ici à décembre la capacité du Medgaz à 10 milliards de mètres cubes pour continuer à desservir l’Espagne. Mais le président algérien, Abelmadjid Tebboune, a récemment déclaré qu’aucune décision définitive n’avait été prise sur le gazoduc Maghreb-Europe.