L’Algérie, qui a fermé le gazoduc Maghreb-Europe depuis fin novembre en raison des tensions avec le Maroc, n’a pas apprécié la décision de l’Espagne d’autoriser le royaume à importer du gaz via ce gazoduc, ont indiqué des sources proches du dossier à Ok Diario. La nouvelle aurait suscité une vive colère des autorités algériennes, bien que l’Exécutif espagnol lui ait assuré qu’il ne s’agit que d’un simple accord commercial avec un partenaire, « comme cela l’aurait été avec tout autre partenaire ou voisin ».
Le ministère de la Transition écologique n’a pas voulu réagir sur le sujet. Mais des sources officielles du ministère des Affaires étrangères démentent catégoriquement cette « prétendue colère de l’Algérie » et rassurent que les relations entre les deux pays sont « bonnes et fluides ».
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« Le Maroc a demandé un soutien pour garantir sa sécurité énergétique, sur la base des relations commerciales, et l’Espagne a répondu positivement à sa demande, comme il se doit de le faire avec tout autre partenaire ou voisin. En toute transparence, le Maroc pourra acheter du GNL sur les marchés internationaux, le transformer dans une usine de regazéification espagnole et utiliser le gazoduc Maghreb-Europe pour l’acheminer sur son territoire », a annoncé le 2 février dernier, la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera.
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Le Maroc et l’Espagne étaient à la recherche d’une solution pour continuer à assurer l’approvisionnement en gaz de leurs pays respectifs après la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe. Les deux pays négociaient depuis des mois cet accord qui a fini par se concrétiser le 2 février dernier. Par ailleurs, l’Algérie n’arrive pas à satisfaire l’Espagne en gaz. En janvier, le taux d’importation de gaz depuis l’Algérie a considérablement chuté, faisant des États-Unis le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, devant l’Algérie.