Maroc : la taxe carbone arrive
Le ministère de l’Économie et des finances en collaboration avec le ministère de la Transition énergétique et du développement durable et la Trésorerie Générale du royaume (TGR)...
Des experts livrent leurs réflexions sur l’impact que la mise en place de la taxe carbone pourrait avoir sur l’économie marocaine ainsi que l’industrie marocaine.
Suivant les pas de l’Union européenne, le Maroc s’achemine vers la mise en place de la taxe carbone. L’introduction de la taxe carbone vise à soutenir les entreprises dans leur transition énergétique, contribuant ainsi à renforcer leur compétitivité et à offrir un avantage positif aux entreprises utilisant des produits basés sur l’énergie verte, a expliqué l’économiste Mohamed Jadri a expliqué à Al3omq. Selon lui, cette taxe est nécessaire pour garantir l’acceptation des produits marocains sur les marchés étrangers, notamment avec la tendance de l’Union européenne à imposer une taxe similaire sur le carbone. « Il est indispensable pour le gouvernement marocain de prendre cette mesure afin de préserver la compétitivité des produits nationaux sur les marchés mondiaux, notamment avec les partenaires européens », a-t-il souligné.
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L’instauration d’une taxe sur la pollution est logique en principe, car la pollution nuit à la société dans son ensemble, y compris la pollution de l’air causée par les industries polluantes qui affectent négativement les citoyens et les travailleurs de ces secteurs, a expliqué pour sa part l’économiste Omar Kettani, appelant à une surveillance stricte des industries qui représentent une menace pour la santé des travailleurs. Il a souligné que les fonds collectés grâce à ces taxes devraient être destinés à indemniser les personnes affectées par ces activités industrielles. L’expert reste tout de même dubitatif quant au véritable objectif de cette taxe, à la sincérité de l’État à protéger les citoyens contre des phénomènes environnementaux notamment la désertification. « L’État cherche-t-il réellement à lutter contre la pollution, ou vise-t-il à augmenter ses revenus par l’imposition de taxes supplémentaires ? », s’est-il interrogé.
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Kettani redoute que le Maroc subisse une pression extérieure de la part de certains pays de l’Union européenne cherchant à limiter son accès à l’industrie, en imposant des politiques environnementales strictes susceptibles de freiner la croissance industrielle du pays. Fort de ces inquiétudes, il a appelé le gouvernement marocain à adopter des politiques globales incluant la reforestation, la surveillance des produits alimentaires, et des politiques de production d’énergie propre. Aux yeux de l’expert, il s’avère nécessaire de ne pas se concentrer sur des secteurs spécifiques en laissant d’autres secteurs polluants persister dans l’économie.
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