Crise Maroc-Espagne : Brahim Ghali « regrette profondément »

19 février 2022 - 12h20 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, dit regretter « profondément » la crise générée par son entrée en Espagne en avril dernier pour des raisons sanitaires. Il dénonce une « instrumentalisation politique » de la situation par le Maroc.

« Tout le monde connaît les conditions de mon arrivée en Espagne ainsi que le motif exclusivement humanitaire de mon accueil qui a été politiquement instrumentalisé par le Maroc pour faire chanter le gouvernement de (Pedro) Sánchez », a déclaré Brahim Ghali dans une interview accordée à EFE à Bruxelles, en marge du sommet UE-Afrique.

Le leader du mouvement indépendantiste trouve « regrettable » que l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, ait « payé de sa carrière professionnelle » le prix de ce « geste humanitaire », ajoutant qu’il n’est « pas du tout responsable » des conséquences de son séjour en Espagne. Concernant ses ennuis judiciaires, il s’est limité à soutenir qu’il a « une confiance totale en la justice espagnole ».

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Pour Ghali, sa présence à ce sommet est pleinement justifiée en ce sens que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est « un État membre fondateur de l’UA ». « La présence d’un État sahraoui, aux côtés du Maroc, dans un cadre de paix, de stabilité, de bon voisinage et de respect mutuel, est la seule solution légitime et durable au conflit du Sahara occidental », a-t-il souligné, appelant les États-Unis, l’Espagne et tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à s’impliquer davantage dans la résolution de ce conflit.

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L’envoyé spécial des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, « ne réalisera aucun progrès » sans le soutien « ferme » de la communauté internationale, a assuré le leader sahraoui, dénonçant le « manque de volonté sincère, de sérieux et de fermeté dans leur engagement pour la légalité internationale » de certains membres du Conseil de sécurité. Et d’ajouter : « L’option proposée par le Maroc n’est pas une solution mais un fait accompli d’occupation illégale… La communauté internationale, représentée par l’ONU, peut et doit garantir l’autodétermination et l’indépendance d’un peuple pacifique et patient comme le peuple sahraoui ».

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