Maroc : la consommation des ménages a du mal à repartir
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Afin de surmonter les conséquences de la crise sanitaire, les Marocains se réfugient dans l’épargne. Au regard de l’incertitude qui plane sur la vie économique, avec son lot de chômage, cette option offre une certaine sécurité.
Depuis quelques mois, l’épargne des Marocains se multiplie. Ainsi, « le solde des comptes courants des particuliers et des MRE affichait 463 milliards de dirhams à fin janvier 2021, soit 42 milliards de plus qu’un an auparavant », alors que « les comptes sur carnet ont accumulé 2,7 milliards de dirhams supplémentaires », fait part L’Économiste. Cette attitude des ménages est principalement liée à la crainte du chômage. Ainsi, « le comportement d’épargne des ménages est une sorte de réserve de sécurité permanente contre le chômage ».
Ce montant de 110 milliards de dirhams entre évolution du cash et dépôt à vue devrait pour l’État être dirigé vers la relance de la consommation, puisqu’il représente presque le coût du plan de relance, soit 11 % du PIB. L’épargne à court terme en dépôt à vue et l’immobilier demeurent les placements prisés par les Marocains, a indiqué le quotidien, ajoutant que le Fonds d’investissement Mohammed VI représente « une opportunité intéressante pour faire fructifier son épargne sur le long terme », tout en étant certain que « l’épargne restera sans doute investie sur le court terme dans un contexte de persistance de l’incertitude, de chômage important, de finances publiques complexes et de rendement bas ».
Quid du repositionnement sur les actions ? Le quotidien assure qu’il faudra du tact. Les résultats 2020 des entreprises traduiront l’envergure de l’impact de la crise sanitaire. Même si elle ne sera pas la même pour tous, ne paiera que la capacité de réajustement des modèles d’affaires et d’anticipation des chocs et des risques de chaque entreprise.
En ce qui concerne l’intérêt que pourrait engendrer l’emprunt national, il exigera l’offre des conditions de rémunération plus profitables que les formules d’épargne actuellement. Cet emprunt chez les ménages marocains nécessiterait beaucoup de dépenses en communication. De plus, « l’emprunt devra être remboursé par l’impôt ou la dette. Cela impose de questionner l’exécution de la réforme fiscale et l’équité fiscale promises après les assises de la fiscalité en 2019 », conclut le journal.
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