Après l’attentat de Nice, les musulmans solidaires avec l’église catholique
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La majorité des Français souhaitent que leur pays durcisse les mesures judiciaires pour contrer le terrorisme. C’est du moins ce que révèle un sondage réalisé au lendemain de l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty et de l’attentat à la basilique Notre-Dame de Nice.
L’institut Ifop-Fiducial a réalisé ce sondage pour Cnews et Sud Radio au cours de la période allant du 3 au 5 novembre 2020, sur un échantillon de 2 030 personnes. Ainsi, neuf Français sur dix (89 %) sont favorables à la déchéance de nationalité pour les personnes avec une double nationalité ayant commis des délits. Ils le sont également pour l’expulsion des fichés S résidant dans l’Hexagone ou encore la création d’un nouveau délit dit "de mise en danger par la publication de données personnelles".
Même position pour le "Guantanamo à la française", réclamé par le député LR Eric Ciotti. Il s’agit du fait de placer en détention préventivement, avant qu’elles ne commettent un crime, les personnes fichées S. "Il y a eu une émotion terrible après la décapitation de Samuel Paty et l’attentat de la basilique de Nice, et donc un durcissement de l’opinion publique", analyse sur Cnews Frédéric Dabi, directeur adjoint de l’institut Ifop.
Les nouvelles technologies sont aussi évoquées dans la lutte contre le terrorisme : la responsabilisation des réseaux sociaux des messages diffusés sur leurs plate-formes (85 %), l’utilisation de la reconnaissance faciale à des fins de sécurité intérieure (78 %) ou la suppression de l’anonymat pour les utilisateurs des réseaux sociaux (78 %).
"Il y a l’idée que ce problème du terrorisme existe depuis des années, et qu’il n’est pas résolu. Il y a une défiance à l’égard du gouvernement. Donc on appelle à des mesures chocs, qui trancheraient des sujets qui sont déjà dans le débat public", déclare M. Dabi. Pour le président de la République, Emmanuel Macron, point n’est besoin "de changer la Constitution" pour mieux lutter contre le terrorisme. Mais la majorité des sondés (69 %) manifeste sa volonté de réformer le système judiciaire et prévoir des mesures d’exception qui dérogent aux principes juridiques et constitutionnels.
Les Français les plus favorables sont les sympathisants du Rassemblement national (91 %), suivis de ceux des Républicains (89 %) et de la République en Marche (79 %).
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