France : l’acte louable de jeunes musulmans envers la communauté catholique
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Les juges antiterroristes français sont attendus dans l’affaire dite de l’attentat de Nice, dont l’auteur est Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Franco-tunisien de 31 ans. Il leur revient de prendre une décision concernant les huit suspects mis en examen dans le cadre de cette affaire.
Fin avril, les juges antiterroristes notifient aux parties la fin des investigations, fait savoir Le Parisien. Ceci implique qu’ils devront décider si les huit suspects mis en examen avaient connaissance d’un projet terroriste ou bien s’ils avaient été d’une aide pour l’auteur de l’attentat de Nice, survenu le 14 juillet 2016.
Au cas où la réponse serait affirmative, le procès s’ouvrirait devant la cour d’assises spéciale. S’il s’avère que les charges terroristes sont trop faibles, les magistrats pourraient se déclarer incompétents, analyse la même source. De facto, le tribunal correctionnel de Nice connaîtra du dossier avec des délits de droit commun.
La complexité de cette affaire tient à la personnalité du tueur et au fait qu’il soit décédé. Selon l’instruction, Lahouiaej-Bouhlel avait montré des signes d’intérêt récents pour l’islam radical sur internet. Elle confirme la thèse d’une radicalisation rapide. Selon des témoins, l’assaillant était un homme instable, peu religieux et fasciné par la violence sadique et morbide. Il avait de nombreuses conquêtes, femmes comme hommes, une obsession pour le sexe et les soirées alcoolisées, disent-ils. Pas de lien avec Daech.
Sans mobile clair, l’instruction ne saurait affirmer que les huit suspects mis en examen ont participé à un projet terroriste. Les suspects disent ne pas savoir que le Franco-Tunisien préparait un attentat.
Pour Karim Laouafi et Frédéric Nasrinfar, avocats de l’homme soupçonné d’avoir fourni une arme, "il faut que les juges restituent aux faits leur vraie qualification". "Notre client est depuis trop longtemps incarcéré pour des faits terroristes alors qu’il n’a rien à voir avec l’islam radical, disent-ils. C’est le cas pour la majorité des mis en examen." "Un procès en correctionnelle serait vécu de façon dramatique par les victimes. La solidité des charges doit se discuter devant la cour d’assises", commente, pour sa part, Gérard Chemla, avocat de parties civiles.
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